Le Président de la Commission Electorale Indépendante (CEI), Ibrahime Coulibaly Kuibiert , a eu une rencontre, le mardi 17 décembre 2019, au siège de la CEI à Abidjan II-Plateaux, avec la Présidente du Conseil National des Droits de l’Homme de Côte d’Ivoire (CNDHCI), Namizata Sangaré, des Institutions Nationales des Droits de l’Homme (INDH) de l’Afrique de l’Ouest et des Organes de Gestion des Elections (OGE) membres du Réseau des Commissions électorales de la CEDEAO (RESAO).
Toutes ces structures étaient présentes à Abidjan, à l’initiative du CNDHCI, pour prendre part à un atelier sur « l’implication des INDH dans les processus électoraux » les 16 et 17 décembre 2019.
A l’occasion de cette rencontre avec la CEI, Mme Namizata Sangaré a d’ailleurs remis au Président de la CEI l’avant-projet des résolutions de cet atelier baptisé « l’appel d’Abidjan ».
Emmanuel Tiando, Président de la Commission électorale nationale autonome du Benin, qui a pris part à cet atelier, a vanté ses mérités au Président de la CEI ajoutant qu’il est nécessaire que « toutes les Organes de Gestion des Elections de la sous-région travaillent en synergie avec les INDH (car) un processus électoral implique plusieurs acteurs pour son succès ».
Pour lui, il est important que les OGE se donnent tous les moyens pour réussir leur mission qui « est de faire en sorte que les élections se déroulent dans la paix et la transparence».
Il a en outre félicité le Président de la CEI pour son élection. « Je suis persuadé que vous serez à mesure de relever les défis qui se présenteront à vous, plein succès dans votre mandat », a déclaré le Président de la Commission électorale nationale autonome du Benin.
Pour sa part, le Président Ibrahime COULIBALY-KUIBIERT s’est réjoui de l’organisation de ces assises. « Les élections s’assimilent à un choix, a-t-il rappelé. On peut affirmer qu’elles sont l’expression achevée des droits de l’Homme.
Mais quand ce droit est bafoué de quelles que manières que ce soient, les organisations des droits de l’Homme sont interpellées. Ces organismes internationaux nous aident toujours à éviter le pire. Nous sommes comme deux face d’une même monnaie ».
Toutefois, il a fait remarquer que nul ne doit oublier que les OGE ont aussi des droits qu’il faut respecter. « On spécule souvent sur le droit des citoyens et des électeurs, mais on perd de vue l’organe chargé des élections, a insisté le Président de la CEI.
Alors que cet organe a aussi des droits. Le droit à la crédibilité qui est essentiel, qui fait revêtir la transparence à ses missions. S’il est lui-même contesté alors qu’il n’a encore posé aucun acte, c’est qu’il y a violation des droits de l’Homme.
II faut commencer par respecter les droits des OGE. Quand c’est bon, on n’en parle pas. Quand ce n’est pas bon, on nous traite de tout. Alors travaillons bien pour que l’on ne parle pas de nous ».
SERCOM