Présent à Genève le 31 mai dans le cadre de la 107ème Conférence internationale du travail, le ministre de l’Emploi et de la Protection sociale, chef de la delegation ivoirienne a presenté devant ses pairs les actions posées par le pays dans la promotion de l’égalité des sexes, et la sécurité et la santé au travail.
Jusqu’à une période bien récente, le travail des femmes n’était pas reconnu. Mais depuis quelques années, des efforts sont faits en Côte d’Ivoire. Et ce sont ces actions que le ministre de l’Emploi et de la Protection sociale, Jean Claude Kouassi, a déroulé lors de la 107 ème Conférence internationale du travail qui s’est tenu le 31 mai à Genève. Devant le parterre de ministre présents à cette rencontre, le chef de la délégation ivoirienne a expliqué que sous l’autorité du Président de la République Alassane Ouattara, et du Premier Ministre Amadou Gon Coulibaly, la Côte d’Ivoire a mis la question de l’égalité entre l’homme et la femme au travail au centre de ses priorités.
«Cette volonté s’est traduite par la ratification de la plupart des textes internationaux destinés à lutter contre les discriminations à l’égard des femmes. La Côte d’Ivoire a adhéré à différents instruments juridiques internationaux et régionaux comme la Résolution 1325 des Nations Unies, la Convention pour l’élimination de toutes formes de violences à l’égard des femmes, le Protocole de la Charte africaine des droits de l’Homme et des peuples relatif aux droits des femmes, la déclaration des chefs d’Etats de l’Union Africaine et la Déclaration des chefs d’Etats de la CEDEAO», a-t-il soutenu.
Le ministre a ajouté que sur le plan national, le 8 novembre 2016, la Côte d’Ivoire s’est dotée d’une Constitution qui consacre l’égalité entre la femme et l’homme par une participation effective et paritaire à tous les niveaux et une politique écrite sur l’égalité des chances, l’équité et le genre. «La Côte d’Ivoire s’est résolument engagée à promouvoir, par des actions et des mesures concrètes, le travail des femmes et à le reconnaître», a-t-il soutenu. Le chef de la délégation Ivoirienne à Genève a insisté sur le fait que l’action de l’OIT pour plus de justice sociale, à la lumière de l’agenda du travail décent et du programme 2030 du développement durable, leur a permis d’enregistrer, dans chacun des pays, des résultats probants présentés par le Directeur Général du BIT dans son rapport. C’est donc tout heureux que le ministre Jean Claude Kouassi a affirmé que ‘’la Côte d’Ivoire peut se réjouir, au titre de la biennale 2016-2017, des progrès qu’elle a réalisés dans les domaines de l’emploi, du travail et de la protection sociale’’.
Aussi, a-t-il cité en matière d’emploi : l’évaluation du premier cycle de la Politique nationale de l’Emploi 2012-2015 ; l’adoption de la Politique nationale de l’Emploi pour le deuxième cycle 2016-2020 ; la réalisation d’études-diagnostic du système d’information du marché du travail, de la stratégie de promotion de l’emploi des couches vulnérables, de l’emploi des personnes handicapées et du fonctionnement des filières commerciales informelles. «Ces efforts en faveur de l’emploi vont aller de concert avec le renforcement de la santé et de la sécurité au travail, suite à la ratification, par la Côte d’Ivoire, des Conventions 155, 161 et 187 de l’OIT », a mentionné le ministre. Avant d’ajouter que le Gouvernement ivoirien a élaboré le profil national de sécurité et de santé au travail en 2017. Cette étape, a-t-il dit, est préalable à l’adoption de la politique de santé et de sécurité au travail et de son plan d’actions stratégiques budgétisé. «La réforme en matière de santé et de sécurité au travail, renforcée par le Code du Travail de 2015, vise à garantir la conformité des lieux de travail et à prévenir les accidents et les atteintes à la santé qui résultent du travail, sont liés au travail ou surviennent au travail », a-t-il expliqué.
Le chef de la délégation, par ailleurs membre du conseil d’administration du BIT a relevé que dans le cadre d’un dialogue social soutenu et hardi avec les mandants tripartites ivoiriens, l’organe national de dialogue social a été réformé en 2016 avec le soutien du BIT qui en a renforcé les capacités en matière de règlement des conflits sociaux. Le ministre n’a pas manqué d’ajouter que l’appui de l’OIT a été déterminant pour le respect des principes et droits fondamentaux au Travail, notamment, à travers : la mise en œuvre et le développement du Système d’Observation et de Suivi du Travail des Enfants en Côte d’Ivoire (SOSTECI); la détermination de la liste des travaux légers, autorisés aux enfants dont l’âge est compris entre 13 et 16 ans et la révision de la liste des travaux dangereux, interdits aux enfants.
Touré Yelly