Propos injurieux, crise foncière… à 7 mois de la présidentielle: Les vérités du CNDH aux ivoiriens
Le Conseil National des Droits de l’Homme (CNDH) observe que depuis plusieurs semaines, l’actualité socio-politique en Côte d’Ivoire est marquée par des échanges de propos injurieux, haineux et discourtois largement relayés par les réseaux sociaux.A cela s’ajoute une crise du foncier qui met aux prises de nombreux acteurs à différents niveaux de responsabilité dans l’administration publique, le secteur privé et les médias. A sept mois des échéances électorales d’octobre 2025, le CNDH est préoccupé par cette montée de la violence verbale et parfois physique qui est de nature à fragiliser la cohésion nationale et la paix sociale. Elle menace, également, les efforts de réconciliation nationale amorcée depuis quelques années par le Gouvernement.Le CNDH condamne cette résurgence de discours de haine et les propos diffamants largement véhiculés sur les plateformes numériques créées par des militants de partis et groupements politiques. A cet effet, le CNDH rappelle aux auteurs de ces faits (infox, manipulations, mensonges, appels à la haine et à la violence, cyberharcèlement, diffamation…) qu’ils sont passibles de poursuites judiciaires, conformément aux articles 226, 227, 228, 231 de la loi n° 2021-893 du 21 décembre 2021, relatives à la répression des Infractions contre la paix et la tranquillité publique. Le Conseil invite les autorités compétentes à prendre les mesures idoines pour un traitement efficient relatif à toutes ces questions.Le CNDH exhorte les animateurs des médias ainsi que les usagers des réseaux sociaux à faire preuve de retenue pour préserver la paix et la cohésion sociale. Le CNDH sait compter sur le sens de la responsabilité citoyenne des acteurs politiques ainsi que ceux de la société civile, et les invite à sensibiliser leurs militants, membres ou sympathisants à œuvrer au renforcement de la culture de la paix et de la cohésion sociale.Le Conseil National des Droits de l’Homme reste saisi de toutes ces questions en lien avec les droits de l’Homme.
Fait à Abidjan, le 28 mars 2025
Pour le CNDH Namizata SANGARE