À cette ère du numérique, tous les acteurs politiques Ivoiriens n’échappent à la puissance des réseaux sociaux (Facebook, TikTok , X…) Laurent Gbagbo, ancien président de la République, en fait les frais.
Contrairement aux années où la communication politique passait par les médias traditionnels, les réseaux sociaux imposent leurs diktats.
Ses propos d’hier lors des meetings, à la présidence, dans l’opposition.., sont recyclés, détournés et relayés sur ces plateformes, qui en font des armes de raillerie, pour fragiliser son image.
Cette mécanique a un impact direct sur une frange clé de l’électorat : les jeunes. Beaucoup découvrent Laurent Gbagbo non pas à travers ses discours actuels, mais via ces extraits viraux et caricaturaux. Ils se forgent ainsi une opinion davantage basée sur l’image numérique du leader que sur son projet politique.
Face à cette nouvelle réalité, le défi pour lui est immense : comment reprendre la main sur une communication numérique saturée par son propre passé ? Comment s’adresser à une génération dont la première source d’information est précisément ce flux permanent où il est souvent tourné en dérision ?
À l’approche des élections présidentielles et législatives d’octobre et décembre prochains, ces interrogations sont cruciales. Si Laurent Gbagbo veut peser, il devra s’atteler à déconstruire l’image d’un homme querelleur, instable ou excessif qui colle à sa peau. Et surtout, il lui faudra polir le visage de son parti, afin de montrer qu’il peut encore incarner un projet crédible dans une Côte d’Ivoire en quête de stabilité et de renouvellement.
Fulbert Yao