Alors que la Côte d’Ivoire tente aujourd’hui de refermer les blessures de la crise postélectorale de 2010 et à se projeter dans le futur, voilà que Robert Bourgi vient remettre l’huile sur le feu, en remettant en cause les résultats électoraux de 2010.
En effet, lors d’un entretien accordé à France 24, Bourgi a affirmé que Laurent Gbagbo était le véritable vainqueur des élections de 2010, contrairement à la reconnaissance internationale de la victoire d’Alassane Ouattara.
De cette sortie publique à quelques mois des prochaines élections présidentielles, il est légitime de se demander ce qu’il veut réellement aux ivoiriens ou si son objectif est de rallumer les palabres entre les ivoiriens ou qui l’envoie ? puisque c’est un homme de mission.
Que Bourgi sache qu’aucune preuve sérieuse ne soutient sa thèse selon laquelle Gbagbo aurait remporté les élections de 2010.
Il se réfère simplement à la décision du Conseil constitutionnel ivoirien, qui avait annulé une partie des votes dans des fiefs d’Alassane Ouattara. Or, cette décision a été largement contestée, car elle est justement l’une des raisons principales de la crise postélectorale. En annulant massivement des voix en faveur de Ouattara, le Conseil constitutionnel a alimenté les tensions politiques et ouvert la voie à la violence.
Si des fraudes ont bien été signalées lors des élections de 2010, elles n’étaient pas l’apanage d’un seul camp. Selon les résultats validés par la communauté internationale et soutenus par de nombreuses missions d’observation, Alassane Ouattara est sorti vainqueur du scrutin.
Bourgi doit apprendre à respecter la souveraineté de la Côte d’Ivoire et éviter que ses interventions publiques coïncident avec les élections. Car la stabilité de la Côte d’Ivoire en dépend.
Les ivoiriens ne peuvent plus tolérer ces genres de propos. En ce sens qu’ils ne veulent plus être les victimes des manipulations. Mais ils veulent tourner la page pour suivre le développement enclenché par le chef de l’État Alassane Ouattara depuis 2011 .
Fulbert Yao