Le premier radar fixe automatique du pays, installé sur l’autoroute Abidjan-Grand Bassam, a été inauguré vendredi dernier. C’était en marge de la cérémonie de lancement de la campagne de sensibilisation à la sécurité routière.
Le ministère des Transports à travers l’Office de sécurité routière (Oser) fait usage désormais des technologies numériques pour lutter contre les excès de vitesse. Le tout premier radar fixe automatique de Côte d’Ivoire, installé sur l’autoroute Abidjan-Grand Bassam, a été inauguré vendredi dernier par le ministre des Transports, Amadou Koné, et son collègue des Infrastructures économiques, Amédée Kouakou. C’était en marge de la cérémonie de lancement de la campagne de sensibilisation à la sécurité routière en période de Pâques.
Comment ce dispositif fonctionne-t-il donc ? Maïga Ousmane, chef du service intervention à l’Oser, a précisé que « lorsqu’un véhicule dépasse la vitesse autorisée (Voir l’encadré), le radar décèle l’excès et prend la photo automatiquement. Ensuite la photo est cryptée et transmise immédiatement au centre de traitement des infractions à l’Oser via un réseau numérique. Puis les informations sont traitées par les agents assistés d’officiers issus de la police spéciale de la sécurité routière qui constateront l’infraction dans ledit centre. A partir du centre de traitement une liaison informatique est établie avec la base de données nationale des immatriculations des véhicules afin d’identifier les propriétaires, de ressortir leur numéro de téléphone, des engins en excès de vitesse. Enfin, les propriétaires des véhicules en infraction sont contactés. Et l’usager est informé du jour de l’heure et du lieu de l’infraction », a-t-il ajouté.
A l’en croire, l’amende à payer en cas d’infraction est fixée à 2000 F Cfa et le recouvrement se fait à la SICTA, la CGI et toutes les structures qui interviennent dans le secteur des transports sollicitées. Concernant les véhicules qui n’ont pas une plaque d’immatriculation locale ou qui se déplacent pour un pays voisin, notre interlocuteur, prenant l’exemple de la frontière ghanéenne, a rassuré que « la police spéciale du côté de la frontière de Noé reçoit via une tablette l’image du véhicule avant que l’usager n’arrive à Noé ».
A propos des prochaines étapes, Désiré Aka Echui, le Dg de l’Oser, a précisé que dans le cadre de la phase pilote avec le Projet de transport urbain de la ville d’Abidjan (PTUA), il est prévu, sur l’ensemble du territoire précisément sur les routes à fort trafic, une centaine de radars fixes automatiques dont 10 cette année.
Isaac Kroman