Très attendu à l’accueil de l’ex-président de la République Laurent Gbagbo le 17 juin dernier, le ministre de la Réconciliation nationale, Kouadio Konan Bertin, a brillé par son absence. Toute chose qui a fait couler beaucoup d’encre et de salive. Conscient des critiques portées contre lui depuis lors, KKB a tenu à assurer ses détracteurs. Ce dimanche, à l’occasion d’une journée de paix et de réconciliation, par les journalistes et communicateurs musulmans et catholiques à l’hôtel Palm Club de Cocody, le ministre de la Réconciliation nationale a annoncé qu’il va rencontrer bientôt l’ex-président. Pour KKB, si cette rencontre ne s’est pas encore tenue, la raison est simple : «je considère qu’il vient d’arriver».
«Je ne suis pas pressé. Je lui laisse le temps de prendre ses marques, de prendre ses repères. Il a perdu sa maman, il a perdu beaucoup de parents. C’est quand même beaucoup d’épreuves. Le temps viendra, je suppose où on va s’asseoir pour parler politique», a-t-il poursuivi, convaincu que Laurent Gbagbo a fermé la parenthèse de 2010, au vu de ses déclarations.
Aussi, le ministre Kouadio Konan Bertin pense-t-il que la présence des trois grands leaders en Côte d’Ivoire, à savoir le Président Alassane Ouattara et les deux ex-chefs d’Etat Konan Bédié et Laurent Gbagbo, est une opportunité inouïe de booster la réconciliation. Un processus enclenché par le président Alassane Ouattara depuis 2011.
«Nous avons réussi une première étape. En définitive, le président Gbagbo est chez lui. Il a rejoint le Président Ouattara et le président Bédié. Pour moi, le plus dur commence, maintenant que tous les trois sont sur le territoire», a-t-il dit.
Outre le sujet sur Laurent Gbagbo, le ministre Kouadio Konan Bertin a co-animé avec l’imam Cissé Djiguiba, l’Abbé Augustin Obrou, Agnès Kraidi et le président de l’Unjci Jean Claude Coulibaly, un panel autour du thème « Communicateurs catholiques et musulmans, quelle contribution pour la paix et la réconciliation nationale ? »
KKB a saisi cette tribune, pour exhorter les journalistes et communicateurs musulmans et catholiques à s’approprier la réconciliation nationale.
«Pour l’heure, ce que nous vous demandons, c’est que chacun joue sa partition. Que vos écrits nous accompagnent», a plaidé l’ex-député de Port-Bouët. «Votre responsabilité est non seulement engagée dans ce processus, mais elle est grande. Aidons nous les uns et les autres à sortir notre pays de cette situation», a conclu le ministre.
Fulbert YAO