Pékin s’engage à participer à la reconstruction de Gaza, l’enclave palestinienne totalement détruite par l’armée israélienne depuis l’attaque du 7 octobre 2023 du Hamas. C’est une promesse émanant du porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Guo Jiakun, qui s’est prononcé ce jeudi 16 janvier 2024 au lendemain de l’accord de trêve conclu à Gaza conclu entre Israël et le Hamas. La Chine soutient la mise en œuvre de l’accord de cessez-le-feu et continuera à fournir une aide humanitaire à Gaza, ainsi qu’à contribuer à sa reconstruction après la guerre, a-t-il ajouté. Depuis le déclenchement de la dernière série de conflits à Gaza, la Chine a toujours appelé à un cessez-le-feu immédiat et à la cessation des hostilités, et a œuvré activement à désamorcer la situation, à protéger les civils et à faciliter l’aide humanitaire, a noté M. Guo.La Chine soutient la mise en œuvre de l’accord de cessez-le-feu et continuera à fournir une aide humanitaire à Gaza, ainsi qu’à contribuer à sa reconstruction après la guerre, a-t-il ajouté.« La Chine espère sincèrement que toutes les parties concernées profiteront du cessez-le-feu à Gaza pour promouvoir l’apaisement des tensions régionales », a déclaré le porte-parole, ajoutant que la Chine travaillerait avec la communauté internationale pour œuvrer en faveur de la paix et de la stabilité au Moyen-Orient.Depuis la proclamation de la République populaire de Chine en 1949, le géant asiatique a toujours été favorable à la cause palestinienne. Son fondateur, Mao Zedong, voyait Israël de la même manière qu’il voyait Taïwan : comme une base de l’impérialisme occidental implantée dans la région pour garder sous contrôle les critiques potentiels de l’ordre international imposé par Washington. Ce soutien n’était d’ailleurs pas que rhétorique. Mao, qui soutenait les mouvements de libération dans le monde entier, a envoyé des armes à l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) et a largement influencé son mode de pensée.Sous Xi Jinping, la Chine a contribué à rapprocher les deux fractions rivales palestiniennes, le Fatah et le Hamas. Après plusieurs jours de discussion à Pékin, 14 organisations palestiniennes, dont le Fatah et le Hamas, ont signé mardi 23 juillet 2024 un accord “d’unité nationale” dans le but affiché de “mettre fin à la division” entre les deux principales factions rivales.Le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, a notamment accueilli un haut responsable du Hamas, Moussa Abou Marzouk, ainsi qu’un envoyé du mouvement palestinien rival du Fatah, Mahmoud Aloul. Selon le chef de la diplomatie chinoise, l’accord prévoit notamment la création d’un « gouvernement intérimaire de réconciliation nationale ». Et de préciser que les « Palestiniens eux-mêmes » devaient « administrer la Palestine ».Si Pékin entretient de bonnes relations diplomatiques avec Israël, la Chine soutient depuis des décennies la cause palestinienne et fait partie du concert des nations qui plaident pour une solution à deux Etats.
Nomel Essis