Le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité ainsi que la chaîne de commandement de la police nationale avec à sa tête le commissaire divisionnaire Kouyaté Youssouf, Directeur général de la police nationale (Dgpn), entendent insuffler un souffle nouveau à l’institution policière.
Réunis ce mercredi et ce, pendant trois jours, avec l’aide des partenaires au développement, ils vont explorer des pistes de solutions à «La Redynamisation des services de la police nationale ». Le DGPN, à l’occasion, a relevé les nombreux apports des Ambassades notamment de la France, des Usa, du Japon, de la Chine, de l’UE et des partenaires au développement comme le PNUD à la professionnalisation, à la modernisation et au renforcement des capacités opérationnelles des policiers. Cela, à travers plusieurs projets.
Ainsi 4.000 fonctionnaires de police ont été formés sur les violences basées sur le genre (VBG) et des bureaux du genre (gender desk) ont été installés dans les 118 commissariats que compte le pays. en outre, avec la création des Comités consultatifs d’éthique (CCE), la police a pu réaliser des avancées considérables dans le traitement des problématiques liées à la question des enfants en conflit avec la loi, la lutte contre la criminalité sous toutes ces formes, le démantèlement de plus de 700 fumoirs au premier trimestre 2018, l’amélioration de la qualité des prestations par la mise en œuvre de la police de proximité avec la construction de nouveaux commissariats à Adiaké, Botro et Bouaké et la réhabilitation d’une trentaine de commissariats de police aux standards de sécurité internationale.
Selon le commissaire divisionnaire Kouyaté Youssouf, ces appuis des partenaires ont accru la mobilité opérationnelle des services de police qui ont mené des opérations ayant donné des résultats satisfaisants avec l’arrestation d’une dizaine de dealers, mis à la disposition du Parquet, la destruction de centaines de fumoirs, la lutte contre les incivilités, le démantèlement de grands réseaux de gangs, la réduction drastique des vols de véhicules et cerise sur le gâteau, l’obtention d’un meilleur indice de sécurité.
Cependant, tout en se félicitant de ces nombreux acquis, le directeur de cabinet, représentant Sidiki Diakité, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité est conscient des nombreux défis qui restent à relever. Il y a des problèmes auxquels nous devons nous attacher. Il y a certaines récriminations de nos populations. Nous sommes agents publics et nous servons nos populations. Lorsque les populations récriminent ou ont des reproches contre des services, notre rôle est de rapidement apporter des solutions à ces problèmes. Il y a des défis auxquels nous devons nous atteler.
On parle de racket, de harcèlement dans certains services de police, on parle de la non-couverture et de la non-présence. Ce sont des faits que nous ne cacherons pas. Notre rôle, c’est de faire en sorte que la population se sente en sécurité. », a énuméré Toh Bi Irié. Selon lui, le gouvernement a été attentif aux problèmes de la police notamment les baux et une couverture presqu’à 100% a été obtenue. « Les arriérés ont été apurés au cours de l’année et les dernières crises ont donné l’opportunité de régler les problèmes. Il y a des problèmes relativement aux tenues et la loi de programmation des forces de sécurité intérieure a prévue que ces questions soient réglées», a-t-il rassuré.
Traoré Yacouba Diarra