Dans le cadre du réexamen de la composition de la Commission électorale indépendante (CEI), la société civile ivoirienne a déposé mardi ses propositions au ministère de l’Intérieur et de la Sécurité.
Cette remise de leurs contributions ouvre, faut-il le rappeler, la voie pour une seconde rencontre avec le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly comme établi par le mode opératoire des discussions.
La première rencontre, avec lui, avait été marquée par six interventions de responsables de la société civile.
Docteur Marie-Paule Kodjo, Vice-présidente et porte-parole de la Plateforme des organisations de la société civile pour l’observation des élections en Côte d’Ivoire (POECI) a souhaité que le réexamen de la CEI implique la révision du code électoral en tenant compte des changements induits par la nouvelle constitution.
Le Président de la Ligue Ivoirienne des Droits de l’Homme (LIDHO), Adjoumani Kouamé Pierre a souhaité que cette réforme puisse s’étendre au Conseil constitutionnel. Il estime qu’aujourd’hui, les membres du conseil sont beaucoup marqués politiquement et cela ne donne pas gage de transparence, gage aussi d’acceptation des résultats.
Koné Julie, Présidente du Centre Féminin pour la Démocratie et les Droits Humains en Côte d’Ivoire (CEFCI) recommande un mandat déterminé pour le Président ainsi que ses membres pour une durée de 5 voire 6 ans non renouvelable. Elle plaide pour le redécoupage électoral inclusif, mais aussi pour que les inscriptions sur les listes électorales se fassent 10 ou 6 mois avant les élections. Elle souhaite enfinque des experts fassent leur entrée dans la composition de la CEI.
Le Docteur Néné Bi de l’APDH a souhaité que le conseil constitutionnel devrait s’adapter au modèle du Niger où le conseil constitutionnel est composé de sept membres dont un membre désigné par le president et un autre par le bureau de l’assemblée nationale et les 5 autres membres élus par les membres de leur propre coopération.
Rachel Gogoua, présidente du Groupement des organisations féminines pour l’égalité Hommes/Femmes (Gofehf) a négocié une place spécifique des femmes pour les organisations apolitiques et non confessionnelles.
Salimata Porquet, Présidente de la Plateforme panafricaine des femmes a assuré que la société civile a compris l’intérêt de s’associer aux membres du gouvernement , promettant de faire en sorte que la société civile ait une recommandation d’une seule voie et non des voies discordantes.
Fulbert YAO