Le président de la PFWB, Philippe Courard a invité les députés ivoiriens à œuvrer pour une inclusion sociale via la réforme de l’Éducation. C’était, hier, lors d’une séance plénière présidée par le président, Guillaume Soro, à l’Hémicycle.
En séjour à Abidjan depuis le 9 juin dernier dans le cadre d’une visite de travail et d’amitié, le président du Parlement de la fédération Wallonie-Bruxelles (PFWB), Philippe Courard s’est adressé, hier, à la représentation nationale à l’hémicycle. La visite du parlementaire belge en terres ivoiriennes fait suite à celle effectuée en juillet dernier par son collègue ivoirien en Belgique. Face aux élus de la Nation, le parlementaire belge a abordé diverses thématiques que sont entre autres le terrorisme, l’immigration clandestine. Mais s’il y a une thématique sur laquelle il s’est étalée, c’est bien celle de l’Éducation. Sur ce point, il s’est agi, pour lui, d’inviter les parlementaires des deux parties (du Parlement ivoirien et celui de Wallonie-Bruxelles) à œuvrer pour une inclusion sociale via la réforme de l’Éducation. « Il appartient au législateur francophone que nous sommes, d’agir, sans relâche, afin que nos systèmes éducatifs ne soient pas porteurs de ruptures, d’échecs scolaires, de fortes inégalités », a rappelé Philippe Courard.
Pour qui, le droit à l’éducation, garanti par la Convention internationale des Nations Unies relatives aux droits de l’enfant, est un « droit fondamental », car il participe au « développement humain et économique durable de nos sociétés ». Toujours dans sa volonté de convaincre les députés, le président du PFWB a laissé entendre que l’iniquité des systèmes éducatifs est responsable « d’importants problèmes » de société. Au nombre desquels, a-t-il énuméré, la menace sur la cohésion sociale, l’affaiblissement du rendement des investissements dans l’éducation, l’entrave du développement économique et technologique, et l’accroissement du nombre de jeunes incapables d’exercer une profession. Aussi, pense-t-il, que l’égalité des chances est une notion capitale qui représente le fondement de l’école démocratique ouverte à tous et au service de tous. « L’inclusion sociale via les réformes du système éducatif doit ne jamais cesser d’être pour nous législateur, représentant de nos populations, une de nos priorités », a-t-il invité.
Une vision partagée par son collègue ivoirien, Guillaume Soro qui a tenu à le féliciter. Pour lui, c’est « un signal fort » que vient de donner le parlementaire belge. « C’est fort de la conjugaison de nos efforts et fort de nos actions concertées pour une meilleure inclusion de tous et pour un meilleur enracinement de la démocratie que nous offrirons de meilleures perspectives à nos populations », a dit espérer le président Guillaume Soro.
Philippe Nado