Le président du Pdci, Henri Konan Bédié et son allié Pascal Affi N’Guessan ne sont pas prêts à mettre fin au cycle de violences provoqué par leur appel à la désobéissance civile qui continue de semer la mort dans plusieurs localités du pays.
Ils ont rejeté la main tendue du gouvernement soucieux d’épargner la vie de nombreux innocents tués lors des affrontements entre communautés depuis l’appel à l’insurrection de ces deux partis.
jeudi, dans un communiqué lu par le secrétaire exécutif du Pdci, Maurice Kakou Guikahué affirme que « les candidats Henri Konan Bédié et Pascal Affi N’Guessan maintiennent leur mot d’ordre de désobéissance civile ». Dans cette logique, Bédié et Affi rejettent les concessions du gouvernement concernant la reforme de la Cei comme l’a recommandé la Cedeao qui a dépêché sur les bords de la lagune Ebrié son commissaire aux affaires politiques, le général Francis Béhanzin qu’ils accusent de parti-pris en faveur du pouvoir.
« La Cedeao se trompe une nouvelle fois dans son analyse de la situation en Côte d’Ivoire, en feignant d’ignorer les problèmes réels relatifs à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020 qui ne peut se tenir à date échue, sous la forme actuelle », lit-on dans le communiqué. Le comble des paradoxes, Bédié et Affi demandent à la Cedeao de poursuivre sa médiation alors qu’ils accusent la Communauté de rouler pour le pouvoir.
A dire vrai, les deux candidats retenus par le Conseil constitutionnel veulent pousser le gouvernement à accepter leur volonté d’instaurer une transition à la tête du pays alors que la Constitution a instauré la date du 31 octobre comme le jour du vote. Adeptes du tout ou rien, le Pdci et le Fpi sont prêts à sacrifier la vie des Ivoiriens pour assouvir leur dessein de faire partir le Président Ouattara sans passer par les urnes.
« Nous sommes conscients que la lutte des risques et des sacrifices. C’est le destin de toute lutte. Dans toute lutte, il faut des sacrifices…Nous aurons encore à faire des sacrifices », a affirmé Affi N’Guessan qui est prêt à sacrifier la vie des Ivoiriens pour accéder au pouvoir par la force.
Nomel Essis