Moins d’une semaine après le lancement des travaux du Métro d’Abidjan, le ministre des transports Amadou Koné aprocédé, hier, à la gare ferroviaire du Plateau, au lancement des travaux de la voie ferrée Abidjan-Ouaga-Kaya.
Après le lancement des travaux du métro d’Abidjan, place à la réhabilitation de la voie ferrée Abidjan-Ouagadougou-Kaya. Le ministre du Transport, Amadou Koné a procédé, hier à la gare ferroviaire du Plateau, au lancement des travaux de modernisation du chemin de fer reliant la Côte d’ivoire et le Burkina Faso. C’était, en présence du ministre des Transports, de la mobilité humaine et de la Sécurité routière du Burkina Faso, Souleymane Soulama.
A cette occasion, Amadou Koné a invité les entreprises ivoiriennes à prendre une part active dans tous les projets de modernisation des infrastructures, initiés par le gouvernement. « Je demande aux entreprises ivoiriennes, aux soustraitants ivoiriens de s’intéresser à l’ensemble des projets lancés par le gouvernement ivoirien, de se rapprocher des concessionnaires, pour participer pleinement à la réalisation des travaux. Avec plus d’1 milliards d’euro investi dans le métro, c’est 260 milliards de FCFA qui vont être investis pour la réhabilitation du chemin de fer.
Il est donc important pour les entreprises ivoiriennes, qu’elles prennent des initiatives pour participer à la réhabilitation de ces projets. », a-t-il invité. D’un coût total de 260 milliards de FCFA, la réhabilitation de l’axe ferroviaire Abidjan-Ouagadougou-Kaya est pilotée par le concessionnaire Sitarail, filiale du groupe Bolloré Transport et logistique. Et se traduira par le renouvellement complet de 853 km de voie avec le déploiement de rails de 54 kg et la réhabilitation de 50 ouvrages d’art.
De même, 31 gares et plusieurs ateliers de maintenance sur le réseau seront modernisés ainsi que les équipements de ces ateliers de maintenance. De plus, cette réhabilitation permettra de sécuriser 51 passages à niveau dans les deux pays et de déployer la radio sol train sur l’ensemble du réseau. Ces travaux se dérouleront en deux phases.
la première durera de 2018 à 2021, et permettra à la voie ferrée actuelle d’augmenter sa capacité de transport, pour atteindre un million de tonnes et plus de 300 000 voyageurs par an. La seconde phase répondra au besoin de transport des marchandises les plus lourdes, notamment les produits miniers. Pour le ministre ivoirien des transports, ce programme de modernisation des infrastructures ferroviaires marque un nouveau départ pour le chemin de fer ivoiro-Burkinabè. « C’est un deuxième nouveau départ. Par le passé ce chemin de fer était densément utilisé aussi bien par les voyageurs que par les marchandises pour le fret. On se rappelle aussi toute l’admiration que le passage du train a créée dans toutes les petites localités qui étaient sur le passage du train.
Les travaux qui sont en train d’être lancés premièrement sont des travaux qui permettront d’accroître les capacités en termes de transport de fret. Deuxièmement, ils permettront de transporter beaucoup plus de personnes dans de meilleures conditions » a-t-il indiqué. Auparavant, son homologue du Burkina Faso a salué les travaux des pères fondateurs ivoiriens et Burkinabè qui ont su par le passé donner naissance à cette infrastructure vitale et rapprocher les deux peuples. « (..)Le train est un formidable outil de brassage entre les populations. Pour le Burkina Faso, le chemin de fer joue un rôle indispensable, c’est pourquoi le gouvernement du Faso accorde une importance au développement du réseau ferroviaire, nous espérons que cette réhabilitation améliore le trafic des voyageurs», a-t-il souhaité.