Interrogé sur les décisions de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP), qui a ordonné la réinscription de Laurent Gbagbo et Guillaume Soro sur le fichier électoral, le chef d’Etat Alassane Ouattara, a affirmé samedi à Bouaflé (centre-ouest) qu’elles sont « nulles » et ne seront pas appliquées en Côte d’Ivoire.
« Je crois que nous nous sommes déjà prononcés sur la décision de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples. Pour nous ce sont des décisions qui sont nulles et de nul effet qui porteraient atteinte à notre souveraineté. Nous les appliquons pas et nous n’avons pas l’intention de les appliquer et je signale, sur 45 États membres de l’Union africaine, il y avait neuf qui étaient membres de la Cour africaine et depuis le retrait du Bénin, du Rwanda et de la Côte d’Ivoire, même la Tanzanie, il ne reste plus que six.
Il y avait dix pays seulement qui sont membres maintenant, il y en quatre qui se sont retirés, il y en a que six que reconnaissent l’autonomie de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples qui est sous-tutelle de l’Union africaine, par conséquent c’est une décision nulle de nul effet qui n’est pas applicable et qui ne sera pas appliquée en Côte d’Ivoire», s’est justifié, Ouattara.
Fulbert YAO