La Chine et le Honduras ont signé ce dimanche 26 mars 2023, à Beijing, un communiqué commun sur l’établissement de relations diplomatiques. Le communiqué a été signé par le conseiller d’Etat et ministre des Affaires étrangères de la Chine, Qin Gang, et le ministre des Affaires étrangères du Honduras, Eduardo Reina, à l’issue de leurs entretiens.
Cet acte est une victoire pour la diplomatie chinoise qui a réussi à convaincre le Honduras à rompre tout lien diplomatique, après 82 ans de relations, pour se tourner vers Pékin. C’est un nouveau succès pour le pays du président Xi Jinping qui mène depuis plusieurs années une stratégique pour faire reconnaitre au monde entier le principe d’une seule Chine incarnée par le régime de Pékin. . « Il n’y a qu’une seule Chine dans le monde, et le gouvernement de la République populaire de Chine est le seul gouvernement légal représentant l’ensemble de la Chine. Taiwan est une partie inaliénable du territoire de la Chine. Ce sont des faits incontestables fondés sur l’histoire et la loi », a indiqué le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.
Le principe d’une seule Chine est reconnu par la Résolution 2758 adoptée par l’Assemblée générale des Nations Unies en 1971, et constitue un consensus dominant de la communauté internationale, ainsi qu’une norme universellement reconnue régissant les relations internationales, a ajouté le porte-parole.
Le gouvernement du Honduras a décidé de se tenir aux côtés de 181 pays dans le monde, de reconnaître et de s’engager à respecter le principe d’une seule Chine, de rompre les soi-disant « relations diplomatiques » avec Taiwan, d’établir des relations diplomatiques avec la République populaire de Chine, et de s’engager à ce que le Honduras ne développe plus de relations ou d’échanges officiels avec Taiwan, a noté le porte-parole. « C’est le bon choix, conforme à la tendance dominante et soutenu par la population. La Chine l’apprécie grandement », a ajouté le porte-parole.
Pékin a envoyé une invitation officielle pour une visite d’État à la présidente hondurienne. Et la Chine, par la voix de son ministre des Affaires étrangères Qin Gang, a lancé un avertissement au gouvernement taïwanais et à sa promotion du séparatisme, vouée à l’impasse, selon lui.
Ils ne sont plus que treize pays à reconnaître officiellement la République de Chine, nom officiel de Taïwan. Les États qui ont encore aujourd’hui des relations diplomatiques avec Taïwan sont généralement des petits États, insulaires des Caraïbes, insulaires du Pacifique, ou alors d’Amérique centrale.
Nomel Essis avec Xinhua