Dans une publication sur sa page Facebook, le maire sortant de la commune de Tiassalé, Assalé Tiémoko, exprime des craintes sur une supposée manipulation du fichier électoral par ses adversaires politiques; convaincu que ceux-ci ne peuvent gagner les élections que par la fraude. Et pourtant, il n’en est rien.
« Le seul moyen technique de frauder au cours d’une élection reprise après annulation, c’est de manipuler le listing électoral ayant servi au premier vote. Cette manipulation consiste à disperser les électeurs soupçonnés d’être du camp adverse dans plusieurs lieux de vote où ils n’ont pas voté au premier tour ou en retirant de ce listing, plusieurs noms soupçonnés comme non favorables », a écrit Assalé Tiémoko.
Une crainte non fondée dans la mesure où, techniquement, il est impossible de manipuler le fichier électoral d’entre deux tours d’une élection.
« Ce n’est pas possible. Quand on a arrêté la liste électorale, c’est fini. Pour toucher à la liste électorale encore, il faut une autre révision électorale. Quand on finit le contentieux et qu’on dit qu’on a arrêté la liste électorale à tel nombre d’électeurs, c’est fini. On ne peut ni extraire des personnes ni en rajouter. Rien du tout. On ne peut rien faire », nous a confié un responsable de la Commission électorale indépendante (CEI).
Dire que le listing électoral pourrait subir une modification, n’est rien d’autre qu’une tentative de manipulation de l’opinion publique, de la part du maire sortant, Assalé Tiémoko, passé maître dans la stratégie de victimisation.
« Ton bureau de vote peut changer mais pas ton lieu de vote. C’est-à-dire que si tu as voté dans le bureau N0 2, par exemple, tu peux te retrouver dans le bureau N03. Ça c’est possible mais ton lieu de vote ne peut pas changer », a insisté notre source.
Puis de renchérir : « On peut décider par exemple, qu’au lieu que 300 personnes votent dans le bureau N01, qu’on puisse passer à 100 personnes, en multipliant le nombre de bureaux pour faciliter le vote. Mais c’est différent du lieu de vote qui ne peut pas changer », a confié notre interlocuteur.
Rappelons que les élections municipales du 2 septembre dernier dans la commune de Tiassalé, ont été annulées par le Conseil d’État après la dénonciation par le candidat du RHDP, Alpha Sanogo, de nombreuses irrégularités qui ont entaché la sincérité du scrutin électoral. De nouvelles élections sont prévues dans un délai de trois mois.
Contribution extérieure