«Agression extérieure, patriotisme et sûreté de l’Etat : quelle doit être la responsabilité sociale du journaliste dans le traitement de l’information ?» tel est le thème de la 13e édition du workshop d’échange de l’Anp academie, qui a été organisée ce jeudi 17 novembre par l’Autorité nationale de la presse (ANP) à l’Amphithéâtre de l’ISTC Polytechnique d’Abidjan.
Modéré par l’ancien préfet d’Abidjan, Vincent Toh Bi, L’occasion a été donnée aux panelistes César Etou; André Sylver Konan et le Pr. Nanourougo Coulibaly de donner leurs positions sur le sujet.
Ainsi, pour César Etou, la responsabilité sociale du journaliste ne doit pas être sélective. Elle doit être de tout temps et de tout lieu.
Il estime que de la période de 1990 à 2001, les journalistes ont pu faire respecter leur nation face aux agressions extérieures répétées. Mais, malheureusement « ce patriotisme s’est estompé face aux agressions politico diplomatiques ».
Il a accusé par ailleurs les responsables du Rdr d’avoir cassé le patriotisme chez les journalistes, en rendant » le pays ingouvernable, avec la rébellion de 2002 fomentée de l’extérieur »
« J’accuse tous les journalistes qui ont accompagné la rébellion de 2002. Ils ont noyé leur amour de la patrie et leur responsable contre leur pays qu’on aurait tous du tous dénoncer », a-t-il souligné.
Au titre des solutions, César Etou a proposé l’unité des journalistes contre les initiateurs de la conquête du pouvoir d’État par les violences.
Dans son intervention, André Silver Konan s’est voulu légaliste. Il n’a pas voulu porter de contradiction au thème.
Pour lui la responsabilité sociale appelle à « respecter les faits en raison du droit du public de connaître la vérité ». Mais aussi à « traiter l’information de sorte à ne pas être condamné à la prison à vie.
« La cohérence permet aux journalistes de déterminer la vérité, le patriotisme n’est pas de défendre aveuglément les positions officielles »
D’un point de vue académique, le Pr. Nanourougo Coulibaly propose une approche hiérarchisée des valeurs, dans un contexte de menace de l’état de droit, à savoir les valeurs de la nation, les valeurs de la république, la défense.
« La défense des intérêts de la communauté sont nécessairement au dessus des intérêts personnels. Mieux si l’État de droit est menacé, ce n’est pas les libertés, qui vont exister d’où l’approche hiérarchisée des valeurs », a t-il déclaré.
« Nos articles, nos écrits doivent être guidés par des principes, des valeurs », a soutenu le Pr. Nanourougo Coulibaly.
Fulbert Yao