Le Ministère de la Culture et de la Francophonie se réjouit de l’adoption à l’unanimité, ce jour, par l’Assemblée nationale française, du projet de loi autorisant la restitution du Djidji Ayôkwé, tambour parleur sacré du peuple Atchan. Ce vote historique, qui fait suite à celui du Sénat le 28 avril 2025, vient consacrer une volonté politique conjointe des Présidents Alassane Ouattara et Emmanuel Macron de redéfinir les fondements de la conservation et de la restitution des biens culturels aux pays africains.
Il parachève aussi un long processus diplomatique et culturel, impulsé et mené avec détermination par le Président de la République de Côte d’Ivoire, Son Excellence Monsieur Alassane Ouattara dès 2019. Le Chef de l’État s’est personnellement investi dans ce processus de restitution du Djidji Ayokwé attendu depuis plus d’un siècle par la communauté Atchan.Dans la continuité de l’action de ses prédécesseurs, la Ministre Françoise Remarck a engagé un processus inclusif pour la restitution du tambour parleur Djidji Ayôkwé dès sa prise de fonction. Cette démarche s’est appuyée sur une écoute attentive des communautés concernées, un dialogue soutenu avec les autorités françaises et un plaidoyer actif auprès des parlementaires. Plusieurs visites au musée du quai Branly – Jacques Chirac ont permis à la Ministre Françoise Remarck de porter les attentes des communautés Atchan et de la Côte d’Ivoire. Une cérémonie mémorielle d’envergure, présidée par le Premier Ministre, Chef du Gouvernement S.E.M Robert Beugré Mambé, a réaffirmé la valeur identitaire et patrimoniale du tambour parleur. Sa désacralisation à Paris, en présence de la Ministre Remarck et des représentants de la communauté Bidjan, a ouvert la voie à sa restauration. Enfin, une réunion bilatérale entre les Ministres de la Culture de Côte d’Ivoire et de France, Mesdames Françoise Remarck et Rachida Dati en novembre 2024 à Paris a permis la signature d’une convention de prêt autorisant déjà son retour sur les terres ivoiriennes. Elle s’est déroulée en présence de Monsieur Laurent Lafon, Président de la Commission de la Culture, de l’Éducation, de la Communication et du Sport, du Sénat français et Madame Fatiha Keloua-Hachi, Présidente de la Commission des Affaires Culturelles et de l’Éducation de l’Assemblée nationale française.Le retour du Djidji Ayôkwè, s’intègre dans une vision plus large : celle d’une réappropriation culturelle qui se traduit entre autres par la réhabilitation du musée des Civilisations de Côte d’Ivoire et un partenariat scientifique avec le musée du quai Branly – Jacques Chirac. Programmes de formation, numérisation, échanges de compétences et éducation patrimoniale témoignent de cette ambition commune. Au-delà de sa portée patrimoniale, le retour du Djidji Ayôkwé constitue une cause nationale, un moment de fierté collective et un symbole de cohésion sociale. Un comité d’organisation national inclusif sera placé sous la présidence du Premier Ministre, Chef du Gouvernement, S.E.M Robert Beugré Mambé.Enfin, la Côte d’Ivoire réaffirme son engagement à poursuivre la restitution d’autres œuvres emblématiques dans le cadre de la futur loi cadre dans une démarche responsable et participative et en totale cohérence avec la politique culturelle portée par le Président de la République et mise en œuvre par le Ministère de la Culture et de la Francophonie.