Le delai d’une semaine décidé par la Cei pour la révisioon de la liste électorale (RLE) parait insuffisant selon la Poeci (Plateforme des organisations de la société civile pour l’observation des élections en Côte d’Ivoire).
Elle, a, au cours d’une conférence de presse organisée ce mercredi à la Rose blanche située aux II-Plateaux, cette Plateforme a plaidé pour la prolongation de « la durée de l’opération de récensement à deux semaines » au lieu d’une semaine indiquée par la Cei (18 au 24 juin). Cette Ong invite la Cei à diversifier son approche d’enrolement en deployant les moyens financiers nécessaires pour toucher le maximum de nouveaux majeurs dans les régions de Béré, Gbôklê, Bounkani, Tonkpi, Guémon, Nawa, Gontougo et Marahoué où les taux d’enrôlement restent les plus faibles.
Dans cette veine, la Poeci souhaite que commence tôt la sensibilisation autour du récensement des électeurs en mettant un accent particulier sur les jeunes et les femmes dans les zones où le taux d’enrôlement reste faible. La Cei devrait prendre les dispositions « nécessaires » pour mettre fin au convoyage des électeurs. L’Office national d’identification (Oni) a eu sa part de recommandations pour booster la liste des électeurs. L’Office doit mettre en place un dispositif décentralisé et de proximité de distribution des cartes d’identité, préconise la Poeci. Pour une question d’efficacité, la Cei et l’Oni doivent renforcer leur collaboration pour faciliter le retrait massif des cartes d’identité et encourager les requerents à se rendre dans les centres d’enrôlement.
L’organisation de la société civile preconise que le ministère de la Justice et des Droits de l’homme organise des audiences forraines au moins un mois avant celle de la RLE pour faciliter l’obtention des documents administratifs nécessaires à l’inscription sur la liste électorale. Toutes ces propositions visient à éviter les erreurs des autres opérations d’enrôlement où les jeunes majeurs ont preferé tourner le dos aux bureaux de récensement. Selon la Poeci, 89% des jeunes de 18 à 24 ans ont boudé le récensement du 25 juin au 24 juillet 2016. Selon l’analyse de la société civile, plusieurs raisons sont à l’origine de cette faible inscription des jeunes. Elle pointe du doigt le manque de documents requis pour l’inscription sur la liste électorale.
Nomel Essis