Elle est allée s’imprégner des réalités du terrain à 48 heures de la fin de l’opération de ratissage.
Vêtue d’un tee-shirt à l’effigie du 5e RGPH et d’une paire basket, Nialé Kaba n’a pas voulu faire les choses à moitié. C’est donc une journée marathon à laquelle a pris part ce dimanche la Ministre du Plan et du développement. Débutée, peu après 10h, sa tournée l’a conduit dans plusieurs familles où elle a eu droit à un accueil de qualité. Première étape, la commune de Port-Bouet, dans le sud d’Abidjan. Ici, elle a mis à profit pour assister non seulement au recensement de deux familles absentes au moment des précédents passages des agents. Mais aussi et surtout elle s’est fait une idée de l’appréhension que les populations ont de l’opération et du comportement des agents. Le même exercice a été répété à Koumassi quartier Divo, Marcory Résidentiel et enfin à Cocody Anono quartier Golf. Dans la plupart des cas, les familles ont été favorables à l’exercice. La ministre a pu faire l’expérience de personnes qui avaient déjà reçu les agents recenseurs avant son arrivée. En sa présence, des agents ont pu procéder à quelques recensements, dont d’ailleurs une dame de la communauté libanaise, qui volontiers, a ouvert sa porte et s’est prêtée au jeu. Elle a aussi fait l’expérience d’une dame qui était réticente en raison de l’orientation des questions et de la sécurité. Mais qui au final avec la persévérance des agents recenseurs et les explications du ministre, s’est fait recenser. A la conférence de presse qu’elle a animée à la fin de sa tournée, la ministre s’est réjouie d’être en phase de réussir une opération d’envergure qui n’est pas très facile, précisant qu’il n’y aura pas de prolongation après le 14 décembre 2021. « Pour presque les deux tiers du territoire, nous avons dépassé l’objectif de 95%. A Abidjan, presque tous les quartiers ont dépassé 90%», a-t-elle mentionné. Toutefois, précise-t-elle, des noyaux durs, Cocody Bingerville, Marcory existent. Pour lesquels, elle a invité à «continuer de parler aux populations». A en croire Mme Kaba, «le partenaire a des critères en terme de seuil de population recensée. Donc de ce point de vue ces statistiques sont satisfaisantes pour les bailleurs de fonds». «Nous faisons des efforts pour que ça soit encore meilleur » Au fil du temps, il y a de l’engouement », a-t-elle poursuivi, invitant les agents à faire preuve d’endurance durant les 24 dernières heures.
Fulbert YAO