« La durabilité des villes africaines de demain » était au cœur de la 32è édition du Salon international de la construction et de l’innovation technologique à Paris.
Le ministre ivoirien de la Construction, du Logement et de l’Urbanisme, Bruno Nabagné Koné qui a pris part à cet important colloque international, a fait le constat que les taux de croissance démographique parfois élevés de certaines villes africaines fragilisent celles-ci dans leur élan de développement.
Pour conjuguer croissance démographique et développement urbain, le ministre ivoirien de la Construction a proposé des ébauches de solutions. « Ce qui manque à la plupart de nos villes, c’est l’aspect planification. Fort heureusement en Côte d’Ivoire, toutes nos grandes villes sont désormais dotées de schémas directeurs d’urbanisme sur dix à vingt ans, chose qui devrait permettre à ces grandes villes de se développer de façon harmonieuse », a-t-il expliqué.
Bruno Koné a dénoncé le phénomène de « l’étalement urbain » qui consiste à construire de façon expansive dans la périphérie des villes.
Une pratique qui coûte cher aussi bien aux États qu’aux particuliers eux-mêmes, qui se voient obliger d’investir énormément d’argent aussi bien en transport qu’en temps d’attente pour avoir accès à certains équipements publics.
A ses yeux, il est possible de faire des économies dans ce secteur en misant sur la « verticalité » (construction en hauteur) comme indiqué par un expert camerounais, participant au colloque. « Batimat 2019 » a été un cadre de rencontres entre le chef de la délégation ivoirienne et de nombreux acteurs de la filière de la construction et de l’urbanisme.
Bruno Koné a échangé avec son homologue français, Julien de Normandie, avec qui ils ont convenu de s’entretenir ultérieurement et dans un cadre plus formel, pour parler de coopération entre leurs différents pays sur les questions de développement des villes et de construction de logements.
Ouvert depuis le 4 novembre 2019, le salon international de la construction et de l’innovation technologique a refermé ses portes ce vendredi 8 novembre.
Nomel Essis