Les scientifiques chinois tiennent à prouver que la COVID-19 n’est pas une invention humaine comme le prétendent certains dirigeants occidentaux. Une équipe de scientifiques chinois a trouvé une preuve solide que le nouveau coronavirus est d’origine naturelle et n’a pas fui d’un laboratoire.
Ces chercheurs chinois ont fait la découverte en analysant une souche proche du virus, dénommée RmYN02, qui est dérivée de chauves-souris et partage un degré élevé d’identité avec le nouveau coronavirus dans la région 1ab du génome.
Les chercheurs ont découvert que la souche, de manière similaire au nouveau coronavirus, était caractérisée par l’insertion de multiples acides aminés au site de jonction des sous-unités S1 et S2 de la protéine de spicule, ce qui prouve bien que de tels événements d’insertion peuvent se produire naturellement pendant l’évolution des coronavirus.
« L’importance de cette découverte est qu’elle clarifie certains problèmes sur l’origine du nouveau coronavirus », a déclaré Shi Weifeng, professeur à la première université de médecine du Shandong et l’un des chefs de l’équipe. La découverte, associée avec une précédente concernant une souche du coronavirus dérivée du pangolin, montre que les deux caractéristiques génétiques sont toutes existantes dans la nature, fournissant une preuve solide que le nouveau coronavirus n’a pas fui d’un laboratoire, selon M. Shi.
Un rapport sur la recherche, menée conjointement par l’université et des instituts de l’Académie des sciences de Chine, a été publié dans la revue Current Biology. Ce qui devrait logiquement mettre fin à la polémique qui fait porter à la Chine la responsabilité de ce virus qui continue de faire des victimes dans le monde. Cette thèse est toujours réfutée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). La Chine attache une grande importance à sa coopération avec l’organisation onusienne et soutient fermement le rôle dirigeant de l’OMS dans la lutte internationale contre le COVID-19, a déclaré Li Mingzhu, responsable de la Commission nationale de la santé (CNS), lors d’une conférence de presse à Beijing. « Nous partageons les informations sur l’épidémie avec l’OMS et la communauté internationale de manière ouverte, transparente et responsable depuis le début de l’épidémie », a fait remarquer M. Li. La Chine a établi un mécanisme pour les échanges techniques avec des experts de l’OMS et organisé des conférences pour de telles communications à de nombreuses reprises, selon le responsable.
Le pays a également invité les experts de l’OMS pour des visites sur le terrain, a-t-il ajouté. Les experts de l’OMS ont visité des installations médicales, dont des laboratoires, et ont eu des discussions approfondies avec les experts locaux durant un voyage à Wuhan les 20 et 21 janvier 2020.
Du 16 au 24 février, la mission conjointe OMS-Chine s’est notamment forgé une compréhension de la situation épidémiologique, de la réponse, des traitements médicaux et du travail scientifique de recherche et de développement concerné de la Chine. Elle a également effectué des déplacements à Beijing et dans les provinces du Sichuan, du Guangdong et du Hubei.
Nomel Essis