La conférence de presse du Premier ministre Amadou Gon Coulibaly a donné lieu à une analyse claire de Dr Tiékoura Koné. Le Secrétaire chargé des Etudes Economiques et Prospectives est revenu sur les réalisations du président Ouattara de 2011 à 2019, comparées à celles de ses prédécesseurs. Des chiffres qui parlent d’eux-mêmes.
Trois messages clés à retenir de la conférence de presse tenue le 20 février 2020 par le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly
Consacrant au devoir de redevabilité et de transparence, le Premier Ministre Amadou Gon Coulibaly a présenté aux journalistes nationaux et internationaux, lors de la conférence de presse tenue le 20 février 2020, le bilan du programme gouvernemental, ainsi que les grandes lignes des perspectives économiques. Étant à huit mois de la prochaine élection présidentielle prévue pour le samedi 31 octobre 2020, il a fait le point du dialogue politique engagé depuis le 20 février 2019 afin d’aboutir à des élections apaisées.
Dans les lignes qui suivent, nous nous intéresserons aux dossiers économiques présentés par le Premier Ministre, en mettant en exergue trois messages clés à retenir. Nous apprécierons ensuite, brièvement, les commentaires faits par certaines officines « d’en face ».
- Premier message : la viabilité de la croissance économique ivoirienne est étroitement liée à la satisfaction des besoins fondamentaux des populations.
En renouant avec la planification dès l’accession du Président Alassane Ouattara au pouvoir en mai 2011, le gouvernement ivoirien a conçu et mis en œuvre la première phase du Plan National de Développement (PND) couvrant la période 2012-2015, en visant cinq résultats stratégiques, dont :
- La création de richesses nationales est accrue, soutenue et les fruits répartis dans l’équité (résultat stratégique 2) ;
- Les populations, en particulier les femmes, les enfants et autres groupes vulnérables ont accès aux services sociaux de qualité dans l’équité (résultat stratégique 3).
Ces préoccupations ont été reprises lors de l’élaboration et la mise en œuvre de la deuxième phase du PND (2016-2020), en retenant, parmi les leviers stratégiques du développement, la disponibilité et la capacité des femmes et des hommes à construire une Côte d’Ivoire émergente et prospère. Disponibilité et capacité étant en lien direct avec l’amélioration de l’accès à la santé, à l’éducation et à la formation sources d’amélioration de l’employabilité des personnes à la recherche d’emploi.
Les acquis de 2011 à ce jour, en matière d’accès à l’éducation et à la formation professionnelle, à l’eau potable, à la santé et à l’’électricité,de réduction de la pauvreté, de création d’emplois (notamment pour les jeunes et les femmes)sont probants. En attestent les résultats présentés ci-après.
Tableau 1 : Progrès dans les réalisations sociales sur la période 2011-2019
Indicateurs socio-économiques | Avant l’accession du Président Alassane Ouattara à la magistrature suprême en mai 2011 | Après l’accession du Président Alassane Ouattara à la magistrature suprême
(mai 2011 à ce jour) |
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§ Accès à l’éducation et à la formation professionnelle | ||||||||||||
-Classes du primaire et du préscolaires construites | 11 556 (2001-2010) | 33 698 (2011-2019) | ||||||||||
-Lycées et collèges construits | ? (2001-2010) | 277 (2011-2019) | ||||||||||
-Universités
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3 universités (Cocody, Abobo-Adjamé, Bouaké) | 7 universités fonctionnelles (Cocody, Abobo-Adjamé, Bouaké, Daloa, Korhogo, Man, Université virtuelle) + 2 en construction (Bondoukou et San Pedro) | ||||||||||
-Taux de réussite aux examens | CEPE : 59% ; BEPC : 17% ; Bac : 20%; | CEPE : 84% ; BEPC : 60% ; Bac : 46%; | ||||||||||
§ Accès à l’eau potable | ||||||||||||
-hydraulique villageoise (Pompes à motricité humaine) | 2665 pompes réparées/remplacées sur un objectif de 3000; 207 contrôles de qualité réalisés sur un objectif de 300 ; | |||||||||||
-hydraulique urbaine (nombre de localités desservies) | 2011 : 789 ; 2019 : 1098 ; | |||||||||||
– hydraulique urbaine (Taux moyen de couverture) | 2011 : 55%; 2019 : 72% ; | |||||||||||
§ Accès à la santé | ||||||||||||
-Taux d’accès aux soins de santé | 2012 : 44% ; 2019 : 69% ; | |||||||||||
-Renforcement des infrastructures sanitaires | -Réhabilitations et équipements 2011-2019 : 233 Établissements Sanitaires de Premier Contact (ESCP) ; 22 Centres Hospitaliers Régionaux (CHR) ; 68 Hôpitaux Généraux (HG) ;
-Constructions : 1 Centre Hospitalier Universitaire (CHU) (Angré); 3 HG (Gagnoa, Adjamé, Bodo) ; 23 ESPC; -En cours : réhabilitation de 235 ESPC ; programme hospitalier Aboisso et Adzopé. |
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-Couverture maladie universelle | -bénéficiaires potentiels identifiés au démarrage : 2 979 469;
-enrôlements en 2019 : 700 000; Enrôlements 2015-2019 : 1,9 millions; |
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§ Accès à l’électricité | ||||||||||||
-Évolution du nombre moyen de localités électrifiées | 1994-2000 : 93 ; 2000-2011 : 88 ; | 2011-2018 :265 ; 2019 : 919 ; | ||||||||||
-Taux de couverture (électricité) | 2011 : 33,1% ; 2019 : 69% ; 2020 (prévu) : 79,6% ; | |||||||||||
-Baisse du tarif social d’électricité / Nombre de ménages bénéficiaires/Impact en terme d’économies | -20% / 1 008 853 ménages bénéficiaires / 3,9 milliards FCFA d’économies pour les ménages bénéficiaires. | |||||||||||
§ Amélioration des revenus / Mesures en faveur de la réduction de la pauvreté | ||||||||||||
-évolution bord-champ du prix d’achat du cacao (FCFA/kg) ; 60% du prix CAF garanti par l’Etat ; | 2002 : 400; 2010 : 950; | 2011 : 1100; 2019 : 750; 2020 : 825 ; | ||||||||||
– évolution bord-champ du prix d’achat du coton | 2003 : 183; 2010 : 200; | 2011 : 210; 2018 : 265; 2019 : 300. | ||||||||||
-amélioration du revenu des fonctionnaires et agents de l’Etat | -déblocage des salaires gelés depuis 1989 ;
-reprise effective des avancements indiciaires tous les deux ans; -paiement des engagements antérieurs (année 2009) non respectés selon un plan convenu avec les partenaires sociaux. |
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-amélioration du traitement des agents du secteur privé et des retraités | -hausse du SMIG (de 36 607 FCFA à 60 000 FCFA);
-Réforme CNPS-CGRAE ; |
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-filets sociaux (nombre de ménages bénéficiaires) | 2017 : 35 000; 2019 : 127 000; 2020 : 227 000 ; | |||||||||||
-logements sociaux | 2011-2019 : 15 618 logements construits. | |||||||||||
§ Autonomisation des jeunes et des femmes / création d’emplois | ||||||||||||
-jeunes | -entreprenariat : 34 399 opportunités créés /objectif 35 799;
-développement des compétences : 17 391 opportunités créées /objectif 18 068 ; -stages : 15 149 opportunités créées /objectif 16 587; -THIMO : 6 550 opportunités créées /objectif 6 550; -21 guichets emplois créés sur toute l’étendue du territoire; Au total : 73 489 Opportunités créées /objectif 77 004. § Bureau de coordination des programmes d’emplois : 89 611 opportunités créées; § Agence Emploi Jeunes : 90 929 opportunités créées; § Secteur moderne formel : 715 203 opportunités créées. |
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-femmes | -entreprenariat : 2141 filles formées; 775 filles bénéficiaires de subventions dans le cadre des activités génératrices de revenus;
-activités communautaires : 15 681 filles participantes aux activités vie et santé sexuelle en vue de leur autonomisation; -santé sexuelle et reproduction : 362 471 personnes sensibilisées. |
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Évolution création d’emplois et du taux de chômage des jeunes(2011 à 2019) | Principaux résultats issus des enquêtes emploi 2012-2016
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Taux de chômage global (sens strict BIT) |
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§ Évolution du taux de pauvreté | 2002 : 38,4%; 2008 : 48,9%; | 2011 : 51,0%; 2015 : 46,3%; 2018 : 37,2%; 2020 (prévisions) : 35%; |
Sources : Primature, Programme Social du Gouvernement 2019-2020; Ministère du Plan et du Développement, Direction Générale du Plan et de la Lutte contre la Pauvreté; PND 2012-2015 et 2016-2020; Ministère de l’Emploi et de la Protection Sociale, Direction Générale de l’Emploi.
Au-delà des postures partisanes, les résultats socio-économiques obtenus de mai 2011 à ce jour constituent des sources communes de fierté autour desquelles les Ivoiriens peuvent être rassembléset, ensemble, les consolider pour le bien-être de tous.
La croissance économique, en augmentant la valeur ajoutée créée par les unités de production, contribue à la création de la richesse. Pour être socialement viable, elle doit concourir au bien-être des populations. Dans le même temps, aucune dynamique de croissance de moyen et long termes n’est possible sans gestion macroéconomique rigoureuse.
- Deuxième message : le maintien de l’économie nationale sur un sentier de croissance de long terme n’est possible qu’au prix d’une gestion macroéconomique rigoureuse.
Sur la période 2012-2019, l’économie ivoirienne a enregistré un taux de croissance économique moyen de 8%. La Côte d’Ivoire est aujourd’hui classée parmi les économies les plus performantes au monde grâce aux réformes structurelles engagées dans les domaines des finances publiques, du café-cacao, de l’énergie, de l’administration publique, de l’environnement des affaires, etc.
Ce papier n’ayant pas l’ambition de l’exhaustivité, nous nous contenterons de reprendre ici deux points importants mentionnés par le Premier Ministre Amadou Gon COULIBALY lors de la conférence de presse du 20 février 2020 : (i) les finances publiques et l’adoption du budget-programme; (ii) les performances enregistrées par la Côte d’Ivoire, en matière de réformes, dans le cadre du programme Doing Business.
- Les Finances publiques, outil stratégique de gestion macroéconomique
Les Finances publiques, vues comme outil stratégique de gestion macroéconomique, suscitent trois questions : que cherche l’Etat (fonction-objectif) ? De quels moyens dispose-t-il pour atteindre ses objectifs ? Sous quelles contraintes ?
A la première question, pourrait venir la réponse suivante : l’Etat, garant de l’intérêt général, recherche d’abord le bien-être collectif. Ses fonctions régaliennes (éducation, santé, défense et sécurité, etc.) s’inscrivent dans cette logique. Mais dans la réalité, l’Etat moderne va au-delà : il est emprunteur, investisseur, entrepreneur, pour atteindre son objectif ultime, à savoir le bien-être collectif (construction de routes, de ponts, accès à l’énergie…).
A la deuxième question, on relèvera que les finances publiques, à travers la collecte et l’affectation des ressources internes et externes, constituent un levier puissant de la croissance économique par l’Etat. Ainsi, dans le cas de la Côte d’Ivoire, les investissements publics ont joué un rôle capital dans la relance économique, passant de 3,4% du PIB en 2010 à 7,5% du PIB en 2018.
Mais, dans sa fonction de mobilisation et d’affectation des ressources financières, l’Etat ne peut fonctionner « en roue libre ». Parce qu’il ne dispose pas de ressources budgétaires illimitées. Par conséquent, l’Etat doit maximiser sa fonction-objectif (le bien-être social) sous contrainte budgétaire. Et compte tenu du volume des dépenses publiques programmées (parce que jugées utiles), l’État peut emprunter et rembourser son prêt à une période ultérieure.
A condition d’être regardant sur la soutenabilité de la dette contractée, ainsi que sur la rigueur dans les choix, la programmation, l’exécution et le suivi des dépenses budgétaires.
Concernant la soutenabilité de la dette contractée par la Côte d’Ivoire, le Premier Ministre Amadou Gon Coulibaly a rassuré l’auditoire : le taux d’endettement public de la Côte d’Ivoire, de l’ordre de 47,9% du PIB en 2019, est maîtrisé. Il est nettement inférieur à la norme Uemoa, Fixée à 70% du PIB (voir tableau comparatif ci-après)
Tableau 2 : Taux d’endettement – Pays UEMOA (2019)
Un endettement maîtrisé : norme UEMOA inférieur ou égal à 70% du PIB | |
Pays | Taux d’endettement (2019) |
Togo | 69,0% |
Sénégal | 52,5% |
Côte d’Ivoire | 47,9% |
Guinée Bissau | 46,7% |
Burkina Faso | 43,7% |
Bénin | 40,5% |
Mali | 36,7% |
Niger | 35,8% |
Source : MEF
Concernant la rigueur exigée pour la programmation et l’exécution des dépenses publiques, le Premier Ministre a rappelé l’adoption, par le Gouvernement, du budget-programme. Le basculement en mode budget-programme permettra d’instaurer une grande cohérence entre les objectifs de développement de l’Etat et ses capacités budgétaires. Cet outil de planification devrait accroître l’efficacité de la dépense publique.
- Suivi des réformes : les performances enregistrées dans le cadre du programme Doing Business et l’amélioration de l’’attractivité dela Côte d’Ivoire
Les conclusions de la Banque mondiale pour Doing Business 2019font ressortir que (i) la Côte d’Ivoire enregistre une progression de 17 rangs, passant de la 139ème à la 122ème place des espaces où il fait bon de faire des affaires dans le monde ; (ii) les économies qui se sont le plus améliorées, sont celles de l’Afghanistan, l’Azerbaïdjan, la Chine, la Côte d’Ivoire, Djibouti, l’Inde, le Kenya, le Rwanda, le Togo et la Turquie.
La Côte d’Ivoire (122ème) occupe le peloton de tête au sein de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa).
Dans la liste des 10 pays au monde dont les économies se sont le plus améliorées, la Côte d’Ivoire arrive en 7e position, avec de nouvelles mesures qui vont de la facilitation de la création d’entreprise au renforcement des contrats, notamment grâce à l’élargissement du cadre alternatif de résolution des conflits, en passant par la facilitation de l’obtention des crédits. Dans le domaine fiscal, les équipes de la Banque mondiale soulignent un meilleur recours aux systèmes électroniques.
Pour ces raisons, le Premier Ministre Amadou Gon Coulibaly a insisté sur la nécessité d’un suivi rigoureux des réformes du programme Doing Business.
- Troisième message : un facteur majeur conditionne l’efficacité et la durabilité de la croissance économique ivoirienne, à savoir notre capacité de diversification et de transformation structurelle du système productif national.
La durabilité et l’efficacité des performances économiques exceptionnelles enregistrées par la Côte d’Ivoire en moins d’une décennie dépendent de la diversification et de la transformation structurelle de l’économie ivoirienne, soutenues par un cadre macroéconomique approprié.
Le PND 2016-2020 s’inscrit dans cette logique. Il consacre l’industrie comme un des piliers de la transformation structurelle de l’économie, en mettant l’accent sur (i) la densification et la diversification de l’appareil productif industriel ; (ii) l’amélioration du taux de transformation des matières premières et le développement de chaînes de valeurs complètes notamment des filières agricoles ; et ƒ(iii) la consolidation du développement du secteur des mines.
C’est donc à juste titre que le Premier Ministre a fait du développement agro-industriel de la Côte d’Ivoire une priorité, et s’est engagé à intensifier le suivi des conventions signées en vue d’augmenter significativement la capacité de transformation industrielle locale de nos matières premières agricoles.
Le tableau ci-après présente l’évolution du taux de transformation locale des principaux produits agricoles ivoiriens. Il permet d’apprécier les progrès réels enregistrés.
Tableau 3 :Taux de transformation des principaux produits agricoles
2013-2014 | 2019 | Observations | |
Anacarde | < 5% | 9,05% | |
Cacao | 30% | 27,4% | La sous-utilisation des capacités de broyage (79,1% en 2014 ; 75,6% en 2019), combinée avec une augmentation rapide de la production (1 795 852 tonnes en 2014-2015 ; 2 206 864 tonnes en 2018-2019), expliquent, dans une certaine mesure, une progression à la baisse du taux de transformation du cacao. |
Café | – | 21% | |
Coton fibre | < 5% | 12% | |
Hévéa | < 5% | 5% | |
Palmier à huile | 21,1% (2017) | 24,6% |
Sources : MINADER ; CCC ; CCA ;
Les dispositions prises par l’Etat, notamment en matière d’incitations fiscales, ainsi que les appuis divers aux porteurs de projets, visent une progression rapide des taux de transformation des produits phares tels que le cacao et l’anacarde. L’objectif officiel visé étant de 50% de taux de transformation.
- Commentaires de certaines officines de presse : le choix de l’autisme intellectuel et de la désinformation comme chevaux de bataille.
En s’intéressant aux réactions de certaines officines de presse « d’en face », nous notons le choix délibéré d’ignorer le bilan économique présenté lors de la Conférence de presse par le Premier Ministre.Pour ne retenir que « l’échec du dialogue politique » proposé par le Gouvernement en vue d’élections démocratiques et apaisées en octobre 2020.
Comme à l’accoutumée, elles ont opté pour la politisation à outrance de tout ce qui se fait dans le pays, dans le but de noyer les acquis indéniables. Cette ligne éditoriale relève de l’autisme intellectuel, qui consiste à se détacher de la réalité extérieure en se repliant sur soi-même. Elle utilise les techniques de l’information de masse pour induire en erreur, cacher ou travestir les faits (on est en droit de parler alors de désinformation).
Conclusion
L’économie ivoirienne est aujourd’hui l’une des plus performantes au monde, grâce à une gestion rigoureuse soutenue par des réformes hardies.
En renouant avec la conception et la mise en œuvre de plans quinquennaux de développement, l’État s’est fixé pour objectif de réconcilier l’efficacité économique et la promotion du bien-être social. Les progrès réalisés en matière d’accès à l’éducation, à la santé, à l’eau potable, à l’électricité ainsi que la réduction du taux de pauvreté et l’inversion importante de la courbedu chômage s’inscrivent dans cette démarche. Et l’accent mis sur l’industrialisation de l’économie, en créant un environnement des affaires attractif, ouvre de bonnes perspectives pour l’approfondissement de la transformation structurelle du système productif national.
Autant de raisons de poursuivre la mise en œuvre des grands chantiers ouverts, en travaillant sans relâche ; et de nous unir autour de ce qui est essentiel : la grandeur et le rayonnement de la Côte d’Ivoire.
Tiékoura KONE, Secrétaire chargé des Études Économiques et Prospectives,
Union des Enseignants du Supérieur et des Chercheurs du RHDP (UESC-RHDP).