Plusieurs fois, déboutés après des négociations infructueuses, les agents de l’Institut National d’Hygiène Publique en poste sur les frontières terrestres et les équipes d’intervention rapide (EIR), ont décidés de mettre à exécution leur annonce d’arrêt de travail. Dès ce lundi 28 novembre 2022, aucun agent en service sur les neuf 12 postes frontaliers à savoir, San Pedro, Tingrela, Odienne, Touba, Ouangolo, Noé, Bouake, Abengourou, Bouna, Bondoukou, Man, Guiglo, n’assurera le service minimum dans le cadre des contrôles sanitaires.
L’information nous a été communiquée ce vendredi par le collectif des agents en grève. En effet, bien que les frontières terrestres demeurent encore fermées du fait de la pandémie covid 19, un couloir humanitaire est ouvert.
Et ces derniers dans le cadre de leur travail, assurent au même titre que leurs confrères du district d’Abidjan, le contrôle sanitaire de tout voyageur. Ce labeur supplémentaire est rémunéré par une prime dénommée ‘‘Prime Covid 19 Banque Mondiale’‘.
En revanche, contre toutes attentes, dans le paiement de ces primes instituées, ces agents ne comprennent pas la décision de leur supérieur hiérarchique, d’accorder la prime de risque Covid-19 de la Banque Mondiale aux agents d’Abidjan uniquement, ignorant royalement ceux de l’intérieur du pays confronté aux mêmes risques. Malgré, ce fait, ces agents à en croire leur porte-parole, ont accepté d’aller à la table de la négociation afin de trouver un terrain d’entendre.
« Nous effectuons, depuis le début de cette crise sanitaire jusqu’à ce jour des contrôles sanitaire au niveau des postes de contrôles de l’intérieur, au même titre que nos collègues d’Abidjan. Cependant nous n’avons perçu que six mois de prime de risques sanitaires au titre de l’année 2021, tandis que ceux d’Abidjan la perçoivent régulièrement jusqu’à ce jour. Malgré cela, nous avons acceptés la main tendue de notre hiérarchie, qui nous a invité à la table des discussions» a laissé entendre le porte-parole.
Puis d’ajouter : «qu’après une concertation avec la partie nationale (le ministère de la santé), nous avons été informé que les postes frontaliers terrestres de l’intérieur ne constituent plus de menace sanitaire pour cela, elle ne saura justifier les paiements de prime si elle le fait et que désormais c’est Abidjan qui est l’épicentre de la maladie à COVID-19 », dénonce-t-il.
En attendant, le dénouement de cette affaire, l’information est sur la place publique, les services sanitaires ne seront pas assurés si rien n’est fait en début de semaine.