Le Centre national de recherche agronomique (CNRA) émet des doutes sur la qualité des huiles de palme importées en Côte d’Ivoire.
En marge d’un symposium « Huile de palme-Nutrition-Santé » organisé au salon international de l’agriculture et des ressources animales (SARA) par l’Association interprofessionnelle de la filière palmier à huile (AIPH), Dr Konan Eugène, Directeur régional d’Abidjan du CNRA, a proposé la mise en place d’un laboratoire pour contrôler la qualité des huiles venant de certains pays.
« La Côte d’Ivoire a besoin de mettre en place un laboratoire de contrôle de qualité de ces huiles qui viennent envahir nos populations, pour vérifier la qualité de l’huile qui arrive ici », a indiqué Dr Konan Eugène
Il a expliqué en outre que l’huile de palme produit en Côte d’Ivoire est décriée à tort. s’appuyant sur les résultats des recherches, Dr Konan Eugène a assuré que l’huile est riche en phyto-nutriment pour la santé humaine.
« Il y a 30 ans, c’est une huile qui figeait, maintenant, l’huile est fluide. C’est une huile de bonne qualité comparativement à l’huile d’Indonésie et de Malaisie qui est figée », a-t-il assuré.
Dr Konan Eugène a aussi fait savoir que La Côte d’Ivoire reste compétitive dans la filière au plan continental avec 2.100.000 tonnes de régimes par an, 500.000 tonnes d’huile de palme brute par an, et sait qu’il y a un marché à prendre dans la sous-région.
Pour la durabilité de la culture, Dr Konan Eugène propose son intensification, à travers l’utilisation du matériel végétal sélectionné et adapté aux zones de production, produit par le CNRA.
« On pense au niveau du CNRA qu’il faut forcement intensifié l’agriculture. il faut un matériel végétal sélectionné, adapté aux zones de production pour qu’on puisse avoir un bon potentiel de production. Si tu prends le matériel tout venant qui n’a aucune garantie, aucune performance, tu ne peux pas faire les rendements. La première chose c’est de s’adresser au CNRA pour avoir le matériel qui convient. Si on a respecté ça, on peut garantir durablement la vie des gens », a-t-il conclu.
Fulbert YAO