Le ministère de la Culture et de la Francophonie (MCF) et le Conseil Supérieur des Imams, des Mosquées et des Affaires Islamiques (COSIM) ont signé mardi une convention stratégique et historique visant à assurer la préservation et la valorisation du patrimoine manuscrit islamique ancien de Côte d’Ivoire.La cérémonie de signature s’est tenue au Cabinet du ministère de la Culture et de la Francophonie, entre Madame Françoise Remarck, Ministre de la Culture et de la Francophonie et Son Éminence le Cheikh Aïma Diakité, Président du COSIM.Cette convention marque une étape décisive dans la sauvegarde de plusieurs centaines de manuscrits et artefacts islamiques, datant du XVe au XIXe siècles, aujourd’hui menacés par les effets du climat, l’insécurité et l’insuffisance de moyens de conservation adaptés. la Région du Gontougo et précisement le District du Zanzan ;a été retenu comme zone pilote pour le lancement du projet.Les actions prioritaires porteront notamment sur :L’inventaire et la numérisation systématique des collections ;La restauration des pièces endommagées ;
La formation d’experts ivoiriens aux techniques modernes de conservation ;La mise en place d’une bibliothèque virtuelle ouverte au public.Le projet associera les standards scientifiques internationaux (normes de l’UNESCO, technologies de numérisation avancées) au savoir-faire traditionnel local, sous la supervision des oulémas du COSIM. Une attention particulière sera accordée au respect des sensibilités religieuses et à la confidentialité des collections privées.La feuille de route prévisionnelle prévoit : Novembre 2025 : Mission conjointe d’identification des manuscrits dans la Région du Gontougo et précisement le District du Zanzan ;Décembre 2025 : Lancement des appels à financements auprès des partenaires techniques et financiers ;Février 2026 : Début effectif des travaux de numérisation.CitationsMadame Françoise Remarck, Ministre de la Culture et de la Francophonie« Ce partenariat incarne l’alliance du savoir et de la spiritualité. Il répond à notre responsabilité collective de transmettre aux générations futures un patrimoine qui illustre la profondeur de l’histoire de l’islam ivoirien et sa contribution au dialogue des civilisations. »Son Éminence le Cheikh Aïma Diakité, Président du COSIM« Cette convention traduit notre volonté commune de protéger un héritage inestimable, mémoire vivante de la spiritualité, de la science et de la culture islamiques, afin qu’il continue d’éclairer la société ivoirienne et le monde. »
Fulbert Yao