La Plateforme nationale des organisations professionnelles de Théodore Zadi Gnagna mettra à profit la fin prochaine de la trêve sociale pour porter de nouvelles revendications. La révélation a été faite, samedi, à Yamoussoukro, à la célébration de la Fête du travail à la préfecture.
Lida Jean François, représentant loca l de la Plateforme nationale soutenu que leur structure n’entend pas s’arrêter en si bon chemin, car, a-t-il dit, avec la fin prochaine de la trêve sociale, les revendications nouvelles ont vu le jour. Ainsi, la Plateforme demande, au niveau du secteur public, entre autres, le relèvement de la valeur de l’indice référentiel de base qui, depuis 1961, stagne à 233,457 francs, le paiement d’un 13e mois de salaire en décembre, la revalorisation de l’indemnité contributive au logement et son attribution à tous les fonctionnaires, la revalorisation périodique des pensions de retraite, la revalorisation des accessoires de salaire, la révision du système d’imposition de salaire et la suppression de la contribution nationale de solidarité et application du nouveau statut général de la Fonction publique. Au niveau du secteur privé, la Plateforme sollicite la reprise des travaux de la Commission consultative du travail relativement à la revalorisation du Smig et du Smag telle que prévue à l’article 31-8 du Code du travail, l’encouragement à la négociation de conventions collectives sectorielles, l’instauration d’une compensation salariale obligatoire en cas de mise en chômage technique en période de crise, l’alignement du Smag sur le Smig. Enfin, au niveau de la protection sociale, la Plateforme demande la révision de l’arrimage CMU-MUGEFCI.
« Nous dénonçons également les réformes impopulaires et antisociales entreprises par le Conseil d’administration actuel et invitons les fonctionnaires à prendre leurs responsabilités à l’occasion des élections syndicales à venir pour remplacer l’équipe actuelle par une équipe plus dynamique, plus humaine et plus soucieuse de soigner l’image des fonctionnaires et non des mercantilistes. », a martelé Lida Jean François. Enfin, il a souhaité, qu’à l’instar des autres Centrales syndicales, la Plateforme nationale, la sixième de Côte d’Ivoire, de par le décret n°2019-014/MEPS/CAB fixant la liste des organisations syndicales remplissant les conditions légales pour être centrale syndicale soit reconnue comme telle afin de bénéficier des mêmes avantages que les cinq autres, car, selon lui, l’injustice aura trop duré.
Traoré Yacouba Diarra