La Commission des affaires économiques et financières (Caef) du Sénat, présidée par Cissé Mamadou, a examiné, ce mardi 9 décembre 2025, le projet de loi portant règlement du Budget de l’État pour l’année 2024. Selon le ministre des Finances et du Budget, Adama Coulibaly, l’ensemble des aménagements budgétaires s’est équilibré en ressources et en dépenses à 116 841 164 097 FCFA, portant ainsi le niveau du budget de l’État de 13 720 704 581 985 FCFA à 13 837 545 746 082 FCFA.
La ratification de ces différentes modifications qu’il a proposées dans ce projet de loi de règlement a été adoptée à l’unanimité des sénateurs membres de la Caef. Interpellé sur la question du détournement présumé de 13 milliards FCFA par le DAF d’un ministère, Adama Coulibaly a souligné que des mécanismes mis en place permettent de détecter les cas de malversation, de mégestion et de mauvaise gouvernance.
« Si ces mécanismes n’existaient pas, on n’aurait jamais pu savoir que ce DAF s’adonnait à des pratiques pas orthodoxes. C’est un cas qui est pendant devant la justice. Les mécanismes internes de contrôle ont permis de détecter quelque chose. Est-ce que c’est vrai ou non ? C’est au Pôle pénal économique et financier d’approfondir les enquêtes pour pouvoir justement donner le résultat », a estimé Adama Coulibaly.
Il a également levé un coin de voile sur les responsabilités des DAF. « Les DAF font l’objet d’un suivi régulier, d’évaluations régulières trimestrielles. Quand ils entrent en fonction, ils déposent des cautions, de sorte que, s’il y a un problème, ces cautions puissent être activées pour pouvoir faire face à certaines choses pour lesquelles les DAF seraient mis en cause. Les DAF sont pécuniairement et personnellement responsables de tout ce qui se passe quand il y a une pratique qui n’est pas bonne », a fait savoir le ministre des Finances et du Budget.
Autre sujet abordé : le suivi des recommandations de la Cour des comptes. « La plupart des recommandations formulées par la Cour des comptes font l’objet de suivi, sauf s’il y a effectivement des difficultés à les réaliser dans les délais les plus courts, parce que, souvent, la mise en œuvre de certaines recommandations est tributaire d’autres administrations », a-t-il clarifié.
Traoré Yacouba Diarra
(Correspondant régional)







































































