Le ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et des Ivoiriens de l’Extérieur, Adama Dosso, a présenté, ce mardi 9 décembre 2025, son budget-programme 2026 ainsi que celui des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et des Ivoiriens de l’Extérieur. Au cours des débats, il a été interrogé sur les raisons de sa récente visite au Burkina Faso. « La visite que nous avons faite au Burkina, si vous avez suivi hier (8 décembre 2025, Ndlr), lors de l’intervention du président de la République, relève de notre doctrine. C’est l’épine dorsale de notre politique étrangère. La Côte d’Ivoire est amie de tous, ennemie de personne. Au-delà de ce principe, il vous souviendra que la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso sont unis par l’histoire, par la géographie et également par des peuples entremêlés de part et d’autre », a rappelé le chef en second de la diplomatie ivoirienne. Ce socle sociologique, a-t-il insisté, ne saurait être altéré par quelques conjectures politiques. Pour lui, même les grands conflits se sont toujours terminés autour d’une table de négociation. Il a également insisté sur le fait que la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso ne sont pas dans une guerre ouverte qui puisse susciter un blocage ou une fermeture de part et d’autre. « Il est important que nous puissions nous parler, même s’ils ont décidé d’opter pour une organisation autre que la Cedeao. C’est leur droit, ils sont souverains. Chaque État adopte la politique qui lui sied. Nous sommes appelés à coopérer. Nous sommes appelés à vivre ensemble. Le commerce est toujours actif entre nos deux pays. La circulation des biens et des personnes n’a pas cessé », a indiqué Adama Dosso. Concernant les rapports avec les pays de l’AES, il a précisé : « Il y a juste une orientation politique que ces pays ont décidé de suivre, que nous respectons. Nous admettons également de travailler avec ceux qui décident de rester dans la Cedeao. Bien que partis de la Cedeao, ces trois pays qui composent aujourd’hui la Confédération des États du Sahel sont toujours membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa). Rien ne justifierait une rupture brutale », a conclu le ministre. Au terme des débats, les budgets 2025 du ministère délégué auprès du ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et des Ivoiriens de l’Extérieur, ainsi que celui des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et des Ivoiriens de l’Extérieur, respectivement de 5 122 516 889 FCFA et de 146 708 728 395 147 FCFA, ont été adoptés à l’unanimité des sénateurs membres de la CAEF du Sénat.
Traoré Yacouba Diarra








































































