Rendre la Physique « attractive», afin qu’elle « joue un rôle prépondérant dans la transformation structurelle des économies africaines ». C’est la mission que vient de confier aux physiciens africains, le nouveau président de la Société Ouest africaine de physique (SOAPHYS) le professeur Adama Diawara, élu samedi dernier à Abidjan.
Le Ministre ivoirien de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, a engagé, la communauté physicienne à amener les apprenants, les populations, à avoir l’amour des physiques.
Pour Adama Diawara, la mission n’est pas fortuite. Car le tableau est sombre. La masse critique de physiciens est résiduelle. il y a de moins en moins d’admis dans les séries C et E au Baccalauréat ; Mais aussi le niveau de connaissances des étudiants faible. « En Côte d’Ivoire, sur l’année 2019-2020, sur 256 nouveaux bacheliers, il y a deux seulement qui ont validé l’ensemble de leurs unités soit 0,78% de taux de réussite en physique», a-t-il déploré. Autant de difficultés, qui, selon le ministre, nécessitent la prise de solutions idoines.
Au niveau de son département ministériel, outre les actions déjà menées, le ministre Diawara a annoncé avoir prévu d’ouvrir «des classes préparatoires dans les universités » ainsi que «des instituts de technologie dans certaines universités».
Mais cela dit, le tout n’est pas les prises de décisions. Il faudrait d’après le Pr Diawara que les physiciens, fassent en sorte que la physique soit attractive.
Pour cela, le nouveau président de la SOAPHYS exhorte les physiciens africains à mettre en œuvre une matrice d’actions, bien élaborée pour rendre la physique attractive. Il propose pour cela « des articles de vulgarisation dans les journaux et à la télé ; des conférences pour le grand Public ; des conférences pour les apprenants, les enseignants du secondaire ». Mais aussi des concours de physique « avec des prix d’une certaine ampleur»
Le Ministre Diawara a aussi exprimé sa gratitude aux collègues physiciens pour l’avoir porté à la tête de l’organisation. A travers ce geste dit-il, « c’est toute la Côte d’Ivoire, et toute la communauté physicienne ivoirienne qui sont honorées ».
« Nous ferons en sorte que la SOAPHYS aille plus loin, et plus haut. Il ne s’agit pas d’une œuvre solitaire qui sera menée par ma seule personne. Je compte sur le nouveau bureau de la SOAPHYS. Je compte également sur vous les présidents de sociétés nationales de physique. C’est une œuvre commune, c’est un édifice commun que nous sommes en train de bâtir. Chacun doit y donner du sien », a déclaré le ministre, aux participants du 3e congrès de la Soaphys, à l’amphi A du district de l’Université Félix Houphouët-Boigny.
A l’issue du congrès, le jury a décerné quatre prix, notamment ; le prix de la meilleure communication remis à Leaticia Zoungrana du Burkina Faso, le prix du meilleur poster décerné à Dieng Sockna du Sénégal, le prix féminin décroché par Mme Amadou Fatou du Burkina Faso, et le prix du meilleur doctorant décerné à Aboubacar Sawadogo.
Fulbert YAO