S’il a battu ses adversaires à plate couture pour être à la tête de l’Union Nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (UNJCI), organiser la 21e édition des Ebony, la première de son mandat, à Yamoussoukro, était un gros challenge pour Jean Claude Coulibaly et son équipe.
Pari réussi. JC Coulibaly a mis les petits plats dans les grands. La soirée a été un énorme succès ! Ingrédients de cette réussite : un village Ebony fort animé au maquis Boognak. Une salle de fête de l’Hôtel Président plein à craquer avec plus de 400 participants, venus en nombre et surtout costumés, de la lumière, des discours bien orientés, de la musique religieuse de Lou Suzanne Nazou, du tradi-moderne de Nguess Bon et du coupé decalé de Kerosène et Serges Beynaud.
En préparant cette soirée, les organisateurs ont surtout voulu donner une coloration Congolaise. Bien pensé, car tout le monde a été emballé par le rythme et les danseuses de l’orchestre Kitoko. Même les staff de Lance Touré et Franck Ettien candidats malheureux à la dernière élection n’ont pas boudé de plaisir à exécuter quelques pas de danse.
Au final, L’Ebony du Meilleur Journaliste Radio a été remporté par Sita Soro de Radio Côte d’Ivoire. Francis Kouamé du quotidien Fraternité Matin s’est vu décerné l’Ebony Presse écrite.
Auteur de la meilleure interview et du meilleur reportage sur les droits de l’homme de l’année, Serges Koléa a raflé le titre de meilleur journaliste de la télévision avant de se voir décerner le super Ebony.
Il est reparti avec un véhicule, trois terrains dont l’un de 2000 m2 à Tafiré, et l’un 300 m2 sis à Abidjan-Angré et une somme d’argent.
Représentant le Premier Ministre Amadou Gon Coulibaly, la ministre du Plan et du Développement, Nialé Kaba ne s’est pas ennuyée à cette soirée.
Dans ses premiers, elle a promis aux journalistes que le gouvernement sera à leurs côtés «pour contribuer à la mise en œuvre de solutions qui soutiendront le développement d’une presse de qualité», exhortant les acteurs du secteur à faire preuve d’imagination et de créativité.
Amedé Kouakou, ministre de l’Equipement et de l’Entretien Routier a appelé , pour sa part à la responsabilité des journalistes pendant cette année électorale. Il a invité les journalistes à « désarmer leurs plumes pour apaiser le climat sociale»
Après avoir décrit un tableau sombre de la presse, le président de l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (UNJCI) Jean-claude Coulibaly, a demandé à l’Etat l’octroi d’un fonds de financement direct et conséquent à hauteur de la puissance que représente l’Etat de Côte d’Ivoire, qui s’élève à 0,01% du budget annuel de l’Etat, soit environ 8 milliards de francs CFA.
« Ces fonds contribueront à l’émergence d’une presse responsable et de qualité au service de toutes les populations de Côte d’Ivoire », a-t-il indiqué.
L’Ebony ne s’est pas arrêté qu’à la soirée du samedi. Dimanche, les participants se sont rendus nombreux à la forêt classée de Téné, à 15 km de la ville d’Oumé.
Objectif : accompagner la SODEFOR dans la sensibilisation de la protection du couvert forestier ivoirien.
Sur place, en compagnie du directeur général de la SODEFOR, le Colonel-major Mamadou Sangaré, les journalistes ont pu visiter le centre de bouturage, une parcelle de clone de Teck, une parcelle de clone de Samba, et pris un déjeuner champêtre.
Mamadou Sangaré a annoncé qu’il souhaite mettre en place un prix sectoriel pour encourager les journalistes à faire des productions sur la sensibilisation, la protection de la forêt.
Les journalistes ont regagné Abidjan dimanche soir, dans une ambiance conviviale, transportés par les compagnies UTB et Sotra Tourisme.
Fulbert YAO (herrwall2007@yahoo.fr)