Guillaume Soro a affirmé ce mardi 28 janvier 2020 à Paris que Ouattara « a bel et bien été élu » à l’élection présidentielle ivoirienne de 2010.
En ma qualité de premier ministre, j’ai assuré l’impartialité du processus électoral. A l’élection de 2010, M. Ouattara a bel et bien été élu. Donc il n’y a pas de problème sur cette question », a tranché M. Soro lors d’un déjeuner avec des journalistes français.
Selon lui, même s’il est en froid avec l’actuel président ivoirien Alassane Ouattara, « il ne faut pas mentir par opportunisme ».
« Nous avions trois canaux de vérification de cette élection de 2010. Effectivement M. Ouattara a été élu. Comment aurait-il pu être autrement ? Au premier tour, M. Gbagbo a eu 38% des voix, M. Ouattara a obtenu 32% et M. Bédié 25%. Et quand MM. Bédié et Ouattara se mettent ensemble au 2è tour, il ne faut pas avoir fait Harvard pour savoir que M. Ouattara ne pouvait que gagner », a-t-il démontré.
M. Soro qui a passé en revue plusieurs sujets de l’actualité ivoirienne à cette occasion, a révélé dans la foulée que l’actuel président ivoirien aurait pris trois engagements vis-à-vis de lui avant son accession au pouvoir.
« Le premier, c’était que je sois son premier ministre pendant cinq ans ; le deuxième, c’est que je devrais être le numéro deux de son parti le RDR (Rassemblement Des Républicains) et le troisième je devais lui succéder au pouvoir après deux mandats », a fait savoir Soro, s’offusquant de ce qu’aucun de ces engagements n’a été respecté.
Depuis le 23 décembre dernier après son retour avorté en Côte d’Ivoire, la justice ivoirienne a lancé un mandat d’arrêt international contre M. Soro pour atteinte contre l’autorité de l’État, recel de détournement de deniers publics et blanchiment de capitaux.
Yeclo