Les acteurs de écoles de la région de la Nawa se sont retrouvés les 2 et 3 novembre dernier au collège moderne de Soubré pour les assises régionales des états généraux de l’éducation nationales (EGENA). Pour le superviseur de ces assises régionales, L’Inspecteur général Laurent Sékongo, il s’agit de pour les acteurs de réfléchir aux maux qui minent le système éducatif en vue de son amélioration.
« Tout système qui est mis en place vieilli, prend des signes d’épuisement, c’est pareil pour le système éducatif. On est à un point où nous sommes obligés en conscience de revisiter notre système et de voir comment l’améliorer », a-t-il expliqué. C’est pourquoi il a invité les uns et les autres à s’approprier le projet. « Chaque fois que nous nous mettons à la tâches, que nous nous rappelions que ce que nous faisons, ce n’est pas pour des inconnus. (…) l’école est la meilleure usine pour fabriquer autant les grands hommes que les pires délinquants. Alors que notre école fabrique de grands hommes », a-t-il indiqué.
A l’issu des 2 jours de travaux en commissions, les acteurs de l’éducation de la région de la Nawa ont dressé le diagnostic de l’école dans la région avec à la clé des recommandations.
Entre autres suggestions faites au gouvernement l’on peut retenir la proposition du relèvement au baccalauréat du niveau de recrutement des enseignants du primaire, le renforcement de la gratuité de l’école, étendre la distribution des kits scolaires à tous les enfants tant du public que du privé tout en faisant en sorte de mettre lesdits kits à disposition avant l’ouverture des classes. Les acteurs de la Nawa souhaitent également la réduction de la trop grande dépendance du privé par la construction d’établissements secondaires publics dans les départements et sous-préfectures de la région. Ils souhaitent aussi et surtout un regard plus approfondie de l’état dans la gestion des établissements privés pléthoriques avec assez souvent des salaires de misère en dessous du SMIG pour les enseignants et autres personnels d’encadrement, des établissements qui imposent des frais d’inscription élevés aux affectés de l’état. Pour les acteurs de l’éducation dans la Nawa le retour des Internats et l’ouverture de cantines scolaires dans plusieurs structures scolaires sera d’un apport indéniable pour l’amélioration des résultats scolaires. La diminution du volume horaire au primaire, l’augmentation du quantum pour certaines matières au secondaire et l’application effective d’une nouvelle convention collective dans les établissements privés sont entre autres mesures qui aideront à un retour de la sérénité et de la stabilité à l’école.
Présent à ces assises, le préfet de région Koné Méssembaa salué l’engagement des acteurs régionaux pour une école de qualité en Côte d’Ivoire.
Méité Yacouba