Fini les fêtes de fin d’année. L’ambiance dans les grandes surfaces est de loin incomparable à l’euphorie constatée à la veille du Réveillon de Noël et de la célébration de la Saint Sylvestre. Hier, un tour dans des surfaces commerciales de la capitale économique, nous a permis de nous apercevoir. Reportage.
Les fêtes de fin d’année sont à peine terminées. Ce n’est pas la grande affluence dans les grandes surfaces, les supermarchés, les magasins et autres lieux de commerce.
L’euphorie de la veille des fêtes caractérisée par des foules en liesse massées à l’entrée de ces enseignes a fait place à un décor moins feutré. De l’hypermarché Cap-sud et de Carrefour à Marcory à l’hypermarché Sococé des II-Plateaux, en passant par Cosmos de Yopougon, le constat est le même. Les enseignes sont à moitié vides.
Les clients se font rares. Selon un des responsables du Supermarché Cap-sud que nous avons rencontré et qui a souhaité garder l’anonymat, l’affluence n’est pas au rendez-vous dans la matinée, ce jeudi 3 janvier 2019. Cependant, il reste convaincu qu’en début de soirée et le Week-end, les clients renoueront avec l’affluence. « Les clients se font rare. Les restaurants sont presque vides et les rares clients qui y sont, profitent de cette accalmie pour discuter et prendre leur repas.
Je suis sûr que dans l’après-midi, nous renouerons avec l’habitude des grands jours », nous confie-t-il. Si du côté de cette surface, les consommateurs se font prier, l’ambiance est tout autre à l’hypermarché Carrefour de Marcory. A en croire Asseu Patrick, un commercial et habitué de cette place, l’atmosphère de ce jour ne diffère en rien de l’avant fête. « Vous savez, depuis quelques mois que je suis ici, il est vrai que les périodes de fêtes et d’après fêtes semblent ne pas se ressembler mais à Carrefour, c’est la même ambiance », martèle-t-il.
Cette assertion, notre visite auprès des restaurants situés le long de l’entrée de ce centre commercial le justifie bien. En effet, en lieu et place des clients ordinaires, nous rencontrons des enfants accompagnés de leurs parents. Assis sur les tables pour d’autres et les chaises pour certains, ils profitent de leurs congés. Ils dégustent des glaces et toutes sortes de friandises.
Après cette visite, le cap est mis sur l’hypermarché Sococé de Cocody. Et là, c’est à la crémerie, un rayon dédié aux produits laitiers que notre visite des lieux commence.
Lucien Yao, responsable de ce département, s’occupe d’une cliente, qui, pour la circonstance, profite pour prendre des conseils d’usage. « Elle est venue faire ses achats. Pour nous, faire ces achats les lendemains de la fête ne changent rien à nos habitudes. Nous prenons soin de nos clients malgré la timidité », nous laisse-t-il entendre. Et d’ajouter : « les clients habituels n’ont pas véritablement changé, ils reviennent progressivement ». Au niveau du rayon apéritif, c’est le même constat. Il n’y a pas de véritable affluence. Cependant, l’enseigne ne manque pas d’accueillir de plus en plus de personnes. Mais ceux-ci sont plus occupés à prendre des photos entre amis, et ou membres de la même famille venus pour une visite des lieux plutôt que pour faire du shopping. Après cette étape, nous décidons de faire un tour à la Librairie de France, située au cœur de l’hypermarché. A cet endroit, Adje Vangah s’attèle au rangement de ses articles.
Interrogée sur l’ambiance et l’affluence de l’après fête. Le responsable presse rétorque : « rien de particulier, et la reprise est progressive. Nous ne sommes qu’au 3 janvier (…) ». Quant à Ange Herman, un client qui se présente comme « amoureux de la lecture », il soutient que rien n’a changé à ses habitudes. Période de fête ou pas, il vient s’approvisionner quand il le faut. « La vie reprend après les fêtes. On ne peut fêter éternellement », fulmine-t-il.
Même son de cloche à la pharmacie des Halles, toujours à SOCOCE les II Plateaux où Dr Kouadio Koffi Etienne, rencontré sur les lieux, indique de son côté : « la fréquentation de notre officine est très timide depuis décembre. Cependant, depuis hier, nous sentons une légère amélioration ». Il est 14 heures, lorsque nous mettons le cap sur les supers marchés Top Service et Akwaba dans les environs du commissariat du 22e arrondissement d’Angré.
Là encore, les responsables que nous rencontrons, Aman Moctard et Andoss Assi respectivement du Supermarché Top Service et Akwaba ont les mêmes avis. La reprise est timide et cela est le fait en partie des dépenses liées aux fêtes de fin d’année. Notre tournée se terminera au dernier né des hypermarchés de la capitale économique.
Contrairement aux autres surfaces, à Cosmos, nous nous butons au mutisme des responsables qui refusent de s’exprimer. Toutefois, nous constatons que la reprise du travail se fait aussi timidement dans cette surface. En attendant le week-end pour recevoir à nouveau du beau monde comme d’habitude, les surfaces rythment leur quotidien comme elles peuvent.
J.E.K Coll. C.A (stagiaire)