La question de la suppression de la commune du Plateau, cœur administratif et financier du District Autonome d’Abidjan, était au centre de la conference de presse animée par le secrétaire exécutif du Rhdp Cissé Bacongo, ce jeudi au siège du parti.
Au cours de cet échange, Cissé Bacongo a appelé à une réflexion approfondie, sans procès d’intention ni suspicion sur la question.
Ci dessous ses propos
« Je n’avais pas regardé avec attention et avec intérêt la question, jusqu’à la sortie du porte-parole du PDCI RDA, qui s’oppose vivement à l’idée. Pour ma part, je souhaite que nous puissions engager et poursuivre la réflexion sur la question, sans procès d’intention, sans suspicion.
Le cadre organique actuel de la décentralisation au niveau du District Autonome d’Abidjan n’a pas évolué depuis 2011. Sur la question, le président de la République s’est tenu à ce qui était en place. Il n’a pas créé de nouvelles entités communales dans le District contre 4 dans le pays. Ainsi nous sommes passés de 197 communes à 201. Cela dit, j’estime qu’il reste utile, puisque nous souhaitons améliorer la gouvernance de proximité, d’intégrer cette question et d’autres, dans la réflexion à mener sans à priori, ni procès d’intention.
Il ne s’agit pas, comme j’ai cru le lire, de soupçonner le RHDP, un parti politique assez responsable de ses écrits, faits et gestes, de vouloir récupérer une commune qu’il a perdue. J’ai même lu que des cadres et militants du PDCI estiment que c’est plutôt le District qu’il faut supprimer.
Je vois là une démarche très politicienne qui nie la nécessité de donner un cadre précis à l’aménagement urbain. L’opposition semble se complaire dans le désordre, y compris le désordre urbain. Or, le désordre urbain et une urbanisation incontrôlée nous font perdre des points de PIB. En d’autres cadres, nous aurons l’occasion de parler en détail de la question.
D’ici là, j’invite à une réflexion approfondie et sereine sur la question qui n’est pas à l’ordre du jour au niveau des instances du RHDP ni du Gouvernement pour le moment ».
Fulbert Yao