Neuf (9) pays regroupés au sein de l’Agence des Cafés Robusta d’Afrique et de Madagascar (Acram) accordent leurs programmes de transformation et de Promotion de la consommation du café.
Dans le cadre du programme de relance de la caféiculture en Afrique qui s’inscrit dans la dynamique de soutien de l’Union Européenne (UE) au développement du secteur privé dans les pays ACP, adopté par le Conseil des Ministres ACP-UE à Nairobi (Kenya) en 2014, et financé par le 11ème Fonds Européen de Développement (FED), l’ACRAM en partenariat avec le Centre du Commerce International (ITC), l’Organisation interafricaine du Café(OIAC), et l’Organisation Internationale du Café (OIC) a organisé une table ronde le Vendredi 27 Mai 2022 à Lomé(Togo). L’ACRAM est une association internationale à but non lucratif regroupant les opérateurs privés et publics intéressés par la filière Café Robusta d’Afrique et de Madagascar.
Les pays dont sont issus les membres sont : La Cote d’Ivoire, le Cameroun, le Gabon, la Sierra Léone, le Libéria, la Centrafrique, Madagascar, le Togo et l’Angola. L’objectif de cette rencontre était d’échanger sur les évolutions dans le secteur du Café, ainsi que la sensibilisation des autorités des pays membres de l’ACRAM sur des pistes de solutions existantes pour développer une industrie de café viable et durable.
D’entrée de jeu, l’Ambassadeur Aly Touré a remercié Sevon Tepe Kodjo ADEDZE, ministre du Commerce, de l’Industrie et de la Consommation du Togo pour l’avoir invité à cette importante rencontre en sa qualité de Président du Comité Jeunesse, Promotion et Marketing de l’ACRAM.
Il a par ailleurs félicité les organisateurs pour cette initiative et en a profité pour faire quelques observations et proposer des pistes de solutions. Selon lui, le revenu annuel de l’Industrie du Café est estimé à 200 milliards US et seulement 20% de cette cagnotte revient aux pays producteurs.
Parlant de la durabilité de la filière caféière mondiale, il a indiqué que quel que soit le défi abordé (recherche technologique et scientifique, formation des planteurs et renforcement des capacités, transformation et promotion de la consommation, bonnes pratiques agricoles et entretien du verger), tout a un coût.
« On ne peut pas continuer à organiser des rencontres tant que le revenu du petit producteur ne fera pas l’objet de discussions sérieuses. Lorsqu’on petit planteur ne gagne pas assez d’argent pour ne serait-ce que couvrir les coûts de production, il sera difficile de parler de durabilité. Nous ne pouvons pas continuer à faire le tour des capitales et ne pas aborder l’épineuse question de l’amélioration du revenu du producteur », a déclaré Aly Touré.
Notons que la conférence a été précédée par une formation sur la gestion moderne de Kiosque et de Bar à Café pour les entrepreneurs du 21 au 26 Mai 2022 à Kpalimé-Togo.
En marge de cette rencontre, l’Ambassadeur Aly Touré a eu un échange fructueux avec le Ministre du Commerce, de l’industrie et de la Consommation du Togo.
En guise de conclusion, le Président du Comité Jeunesse, Promotion, et Marketing a proposé la rédaction d’un projet de l’ACRAM relatif à la transformation et à la promotion de la consommation suivi de l’organisation d’une table ronde avec les institutions financières internationales et les partenaires au développement en vue de mobiliser les fonds nécessaires pour aider et soutenir les jeunes et les femmes des pays membres de l’ACRAM.
F.Ali avec Service de Communication de la Représentation Permanente de Londres