Sept représentants taïwanais accusés de soutenir l’indépendance de l’île, sont désormais interdits de se rendre en Chine, à Hong Kong et à Macao.
Ainsi en a décidé le mardi 16 août 2022 la Chine déterminée à ramener dans son giron Taiwan qu’elle considère comme partie intégrante. Parmi les personnes non grata, figurent Hsiao Bi-khim, l’ambassadeur taïwanais de facto à Washington, Wellington Koo, le secrétaire général du Conseil de sécurité nationale taïwanais, ainsi que des membres du parti politique au pouvoir, Ker Chien-Ming et Lin Fei-fan.
« Depuis quelque temps, un certain nombre d’éléments séparatistes purs et durs, dans leur propre intérêt, s’évertuent à conspirer avec des forces externes dans des provocations prônant l’indépendance de Taiwan », a déclaré le porte-parole du Bureau des affaires de Taïwan, cité par Chine Nouvelle.
Pékin a déjà sanctionné par le passé le Premier ministre taïwanais Su Tseng-chang, le chef de la diplomatie de l’île, Joseph Wu, et le président du Parlement, You Si-kun.
Ces sanctions surviennent après la visite à Taïwan plus tôt ce mois-ci de la présidente de la Chambre des représentants américaine, Nancy Pelosi, que la Chine a décrite comme à même d’alimenter les tensions et d’envoyer un mauvais signal aux partisans de l’indépendance de Taïwan.
Ce dimanche 14 août 2022, des parlementaires américains sont arrivés à Taïwan où ils doivent rencontrer la présidente Tsai Ing-wen et le ministre des Affaires étrangères Joseph Wu. Pékin a réagi en réclamant à Washington de « cesser de jouer avec le feu ».
Le Bureau des affaires de Taïwan, un organisme du gouvernement chinois, a publié mercredi un « Livre blanc » détaillant la manière dont Pékin envisage de reprendre l’île, notamment via des incitations économiques. « Nous sommes disposés à créer un vaste espace [de coopération] afin de parvenir à une réunification pacifique », indique le document. « Mais nous ne laisserons aucune marge de manœuvre aux actions séparatistes ayant pour objectif une pseudo-indépendance de Taïwan ».
Un porte-parole de la partie continentale de la Chine a exprimé lundi l’opposition ferme à une visite dans la région chinoise de Taiwan par certains politiciens et membres du Congrès des Etats-Unis. Leur visite à Taiwan constitue une autre preuve de la violation des engagements des Etats-Unis concernant la question de Taiwan et un acte de sabotage à la paix et à la stabilité à travers le détroit de Taiwan, a indiqué Ma Xiaoguang, porte-parole du Bureau des affaires de Taiwan du Conseil des Affaires d’Etat.
Certains Américains n’ont pas tiré une leçon des graves conséquences de la visite de Nancy Pelosi à Taiwan, et les autorités du Parti démocrate progressiste (PDP) de Taiwan ont à plusieurs reprises attiré des forces anti-chinoises extérieures pour faire des provocations visant à l' »indépendance de Taiwan », a noté M. Ma.
Ces actes ont pleinement révélé les intentions sinistres des Etats-Unis pour contenir la Chine en utilisant Taiwan et des autorités du PDP de chercher l' »indépendance » en sollicitant le soutien des Etats-Unis, a ajouté M. Ma. Les autorités du PDP recevront des sanctions plus sévères si elles continuent de compter sur les forces extérieures pour chercher l' »indépendance de Taiwan », a alerté le porte-parole.
Nomel Essis