Le secrétaire de l’UDPCI, Tchagba Laurent s’est réjoui de l’annonce du retour au sein du gouvernement de son président Mabri Toikeusse. C’était hier lors d’une conférence de presse au siège du parti à Cocody.
Après le MFA, l’UPCI, le PIT et le RDR, l’Union pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire (UDPCI) s’apprête à aller en congrès extraordinaire. Le 2e de son histoire. Prévu pour se dérouler le 12 mai à la Fondation Félix Houphouët-Boigny de Yamoussoukro, ce congrès extraordinaire sera l’occasion pour le parti de Mabri Toikeusse de statuer sur les projets de textes devant régir le Parti unifié. A cet effet, l’UDPCI met les bouchées doubles pour garantir un succès franc à ces assises.
Hier à son siège à Angré 8e tranche, le secrétaire général de cette formation politique, par ailleurs président du Comité d’organisation (PCO), Tchagba Laurent a fait le point des préparatifs dudit congrès extraordinaire. Ce, à 72 heures du rendez-vous. Au cours de cet échange avec les journalistes, le PCO n’a pas passé sous silence l’actualité au sein du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP). Lors du 4e congrès extraordinaire du Rassemblement des républicains (RDR), l’un des alliés au sein du RHDP, samedi 05 mai dernier au Palais des sports de Treichville, le président Alassane Ouattara dans son discours avait annoncé le retour dans les prochains mois du président de l’UDPCI, Mabri Toikeusse au sein du gouvernement.
A la question de savoir si cette promesse du président Ouattara n’est pas « un chantage », Tchagba Laurent, lui, la prend comme « un encouragement » au président du parti arc-en-ciel après l’avoir « mis en congés », il y a une année. « Lors du dernier congrès du RDR, le président de la République a dit qu’en 2016, nous avions eu des incompréhensions. C’était lors des législatives qui a fait qu’il a dû mettre le président Mabri en congés. Il pense qu’il est temps qu’il mette fin à ses congés et qu’il réintègre la gouvernance. C’est normal, c’est le chef.
A un moment donné, il a pensé que le frère ou le fils a fauté et il a voulu le sanctionner. A mon avis, c’est un encouragement. Ce n’est pas un chantage », a-t-il caricaturé, ajoutant que cela traduit la volonté réelle du chef de l’Etat de « rassembler les enfants d’Houphouët ». Outre la probable entrée du président Mabri au gouvernement, il est revenu sur la décision d’un autre allié de la coalition au pouvoir, l’UPCI et notamment son « non » au parti unifié. Pour Tchagba Laurent, cette décision de ce parti « cousin » a été prise en « connaissance de cause ».
Pour ce qui est d’une éventuelle candidature du président Mabri en 2020, il a laissé entendre que « la décision du RHDP prime sur celle de l’UDPCI ». Revenant sur l’organisation du congrès extraordinaire, il a indiqué que les préparatifs vont bon train. « En prélude à ce congrès extraordinaire, vingt-six (26) délégations éclatées ont été envoyées dans les trente-trois (33) secrétariats régionaux de l’UDPCI du 20 au 25 avril 2018 à travers toute la Côte d’Ivoire », a informé le PCO. Pour qui, cette tournée a consisté à porter aux militants les informations relatives aux disposions pratiques d’organisation dudit congrès et de les y mobiliser.
« Les militants sont véritablement mobilisés à travers toutes les régions pour prendre date avec l’histoire », a-t-il précisé. Se prononçant sur le nombre des congressistes, il fait savoir que l’UDPCI compte accueillir le samedi à Yamoussoukro, « 4.500 membres statutaires » à ce congrès dont les travaux se dérouleront en séance plénière. « Toutes les dispositions sont prises pour que ce congrès se déroule dans la convivialité comme l’UDPCI sait le faire pour l’intérêt de notre parti », a rassuré Tchagba Laurent. Avant de lancer un appel pressant « aux militants de l’UDPCI pour relever le défi de la mobilisation ».
Aussi, le congrès est placé sous le thème : « Parti Unifié RHDP : l’UDPCI face au défi du rassemblement pour bâtir la nation ». A travers ce thème, a-t-il dit, l’UDPCI s’attèle « à rassembler les enfants » d’Houphouët-Boigny pour régler les problèmes des Ivoiriens.
Philippe Nado