Dans une récente sortie médiatique, l’analyste politique Jean Bonin a vivement critiqué le maire de Tiassalé, Assalé Tiémoko, sur sa conception de la gestion communale et sur ses ambitions politiques.
Selon Jean Bonin, les actions menées par le député-maire telles que l’installation de feux tricolores, l’ouverture de magasins ou encore la mise en place de panneaux de signalisation, relèvent des tâches classiques d’un élu local et ne sauraient constituer des preuves d’aptitude à diriger un pays comme la Côte d’Ivoire.
« Mettre des feux rouges dans une commune, ouvrir des magasins, ce n’est pas ça qui donne l’aptitude de gérer un pays », a-t-il lancé, estimant que ce type de réalisations, ne devrait pas faire l’objet d’une large communication sur les réseaux sociaux.
Pour Jean Bonin, la véritable marque d’un maire compétent se mesure à sa capacité d’attirer des investissements structurants et de créer des emplois durables.
« Ce que j’attends des maires, c’est qu’ils se battent pour installer une industrie qui emploie 200 ou 300 jeunes. Là, oui, j’ai du respect », a-t-il insisté, ajoutant que de telles actions démontrent une vision de développement et une lutte concrète contre le chômage.
L’analyste a également mis en garde contre ce qu’il appelle le « populisme Facebook », rappelant que la communication sur des actions ordinaires ne doit pas être confondue avec une réelle capacité de gouvernance.
Comparant la situation à des expériences politiques passées en Côte d’Ivoire, il a souligné que « les grands diseurs ne sont pas toujours les grands faiseurs ».
Évoquant son parcours personnel, Jean Bonin a rappelé avoir travaillé avec plusieurs figures politiques ivoiriennes de premier plan, telles que Patrick Achi, Daniel Kablan Duncan, Pascal Affi N’Guessan ou encore Tidjane Thiam. Selon lui, cette expérience lui permet de reconnaître les qualités d’un dirigeant visionnaire capable de porter un projet national.
Enfin, il a mis en garde les citoyens contre les discours séduisants de certains leaders politiques qu’il compare aux figures populistes de l’histoire mondiale.
« Faites attention aux populistes. Ils ont un discours mielleux. Hitler avait ses partisans, Mussolini avait ses partisans, parce qu’ils savaient séduire les masses. Mais c’est une fois au pouvoir que leur vrai visage apparaît », a-t-il conclu.
Fulbert Yao