La commission électorale indépendante (CEI) s’active pour des élections locales sans heurts.
Pour ce faire, elle est sur le terrain pour informer les populations, groupement de partis politiques et futurs candidats sur les nouvelles décisions prises dans le cadre des élections municipales et régionales du 02 septembre prochain.
Le vendredi 23 juin 2023 à la préfecture de Touba, le secrétaire permanent Kouamé Adjoumani Pierre, superviseur de la CEI en charge des régions du Bafing et du Tonkpi, en présence du corps préfectoral du Bafing, a rencontré les leaders de communautés, les groupements de partis politiques et les futurs candidats.
Il s’agissait pour lui d’informer l’assistance sur les nouvelles décisions prises pour les échéances électorales à venir. « Nous sommes venus expliquer le décret de 2010-233 du 25 août 2010 qui définit les lieux de vote et délimite les territoires communaux pour les élections prochaines. Son application va bouleverser un peu quelques zones et lieux de vote où les populations étaient habituées», a t-il introduit, soulignant que c’est un décret déjà existant mais qui n’avait pas été appliqué pour les élections locales passées.
« Maintenant le ministère de l’intérieur a souhaité que ce décret soit appliqué pour ces élections à venir », a-t-il précisé.
Le superviseur qui s’est réjoui de la forte mobilisation des populations à cette rencontre, les a invitées et singulièrement les candidats à se conformer aux nouvelles dispositions.
« Nous invitons les candidats à se conformer et à accepter l’application du décret car c’est opportun. Qu’ils se préparent à battre une campagne civilisée pour des élections apaisées de sorte que celui qui aura la faveur du peuple dirige pour le développement de leur localité » a exhorté Kouamé Adjoumani Pierre.
Qui n’a pas manqué d’insister sur le respect du quotas de 30% des femmes sur les différentes listes.
Même exhortation faite par Gla Bi Youzan Abel, préfet de Ouaninou. Qui a, au nom du préfet de région Kouakou Yao Dinard, appelé à des élections paisibles. Les acteurs politiques se disent prêts à se conformer aux décisions mais estiment que l’information vient en cours de processus.
« Cette information vient en cours de processus car elle est donnée après la révision de la liste électorale. Il pourrait y avoir des candidatures issues de certains villages qui ne s’y attendaient pas et donc la mesure fera des victimes mais nous sommes appelés à nous conformer car c’est la loi de notre pays. Nous sommes des frères. Que les élections n’entravent pas notre fraternité et la cohésion sociale dans nos localités », a dit Bamba Mamadou, Maire sortant et candidat à l’élection municipale à Guintéguela.
Pour sa part, Konan Akissi Elisabeth, responsable d’une ONG s’est réjouit de la décision imposant le quotas de 30% de femmes sur les listes car pour elle, les femmes ont un rôle important à jouer dans les prises de décision de la vie de la nation à l’instar des hommes.
Cheick Bakayoko, Correspondant régional