Les populations de la région du Bafing ont été sensibilisées sur la protection de la forêt et invitées à contribuer à la restauration du couvert forestier ivoirien. C’était le vendredi 5 juillet 2024 à Mahana, village communal de Touba à l’occasion de la célébration de la journée nationale de l’arbre.
Organisée par la direction régionale des eaux et forêts, la journée nationale de l’arbre vise à informer et sensibiliser toutes les couches sociales sur l’importance de l’arbre dans notre environnement mais aussi et surtout les impliquer dans la reconstitution du couvert forestier en plantant au moins 100.000 arbres sur 160 hectares répartis sur toute l’étendue du territoire national. D’où le thème «Je plante un arbre pour un lendemain où il fait bon vivre ».
Selon le commandant Koffi N’Guessan Jules, directeur régional des Eaux et Forêts du Bafing, la dégradation des écosystèmes forestiers représente l’une des plus importantes menaces sur l’environnement et le développement de notre pays dont l’économie est fortement dépendante. Face à cette situation, le gouvernement a adopté une politique de préservation, de réhabilitation et d’extension des forêts et une stratégie Eponyme dont l’objectif est de porter le taux de couverture forestière à au moins 20 % du territoire national à l’horizon 2030. C’est pourquoi il lance un appel à tous pour atteindre cet objectif. « Cette opération n’est pas une option, mais une nécessité pour réussir le pari de la restauration du couvert forestier ivoirien. De ce fait, chaque citoyen est ainsi invité à planter et entretenir des arbres dans son environnement tant en milieu urbain que rural afin de faire de la Côte d’Ivoire un pays écologiquement viable», a dit le commandant. Qui a égrené quelques fonctions de l’arbre dans une cité. «Entre autres, l’embellissement et l’ombrage qu’il procure, sa capacité à adoucir le climat et à séquestrer les gaz à effet de serre émis, notamment, par les industries et les véhicules dont le nombre croît de façon rapide ces dernières années. Aussi, par sa capacité à fixer le sol, l’arbre peut être utilisé comme un moyen efficace pour assurer la restauration des milieux et éviter les effondrements, les éboulements ainsi que les inondations récurrentes dans nos villes», indique le commandant Koffi Jules. Le directeur régional des eaux et forêts a insisté auprès des population du Bafing à mener des actions d’envergure en faveur de la protection et de la restauration du couvert forestier. «Nous vous invitons à mettre des parcelles à la disposition des services forestiers de la Région du Bafing pour le reboisement, et à tourner définitivement dos au sciage à façon afin de retourner l’ascenseur et agir en faveur de l’arbre et de la forêt qui nous offrent gracieusement les services écosystémiques sans lesquels toute vie serait impossible». Il a pour terminer adressé ses remerciements à Yssouf Fadiga, directeur général de banque nationale d’investissement (BNI) pour le parrainage de cette journée.
Pour leur part, l’Imâm Fofana Soiliho, président du comité Civilo-militaire de Touba par ailleurs représentant du parrain Yssouf Fadiga et le préfet de région, préfet du département de Touba Yao Kouakou Dinard ont également invité les populations à s’inscrire dans la dynamique de la protection des forêts et du reboisement. Toute chose qui permettra de freiner l’avancée du désert et de lutter contre les changements climatiques qui a un impact négatif sur les activités agricoles. « Le thème de cette journée est une invite à toute la population à l’amour et au respect de la nature. Cette journée consacre le prise en compte de la préservation de la flore et de la faune dans toutes nos actions. C’est pourquoi je voudrais lancer un appel à tous, au delà de l’opération de planting d’arbre symbolique de ce jour, de bien vouloir accompagner les services des Eaux et Forêts dans toutes les actions de préservation des ressources naturelles de la région», a lancé l’imam Fofana Soiliho au nom du parrain Yssouf Fadiga, directeur général de la BNI. Notons qu’à cette occasion 600 pieds de Teck ont été plantés sur une parcelle.
Cheick Bakayoko, Correspondant régional