À l’instar du département de Taï, les différents programmes initiés par le gouvernement ivoirien pour le financement et l’insertion des jeunes connaissent également un franc succès à Toulépleu et Bloléquin. 2052 jeunes ont été impactés par ces différents programmes mis en place par le ministère de la Promotion de la jeunesse, de l’Insertion professionnelle et du Service civique avec à sa tête le ministre Touré Mamadou. Le département de Toulépleu compte 1108 bénéficiaires pour un montant investi de 455.549.214 Fcfa contre 944 bénéficiaires pour Bloléquin avec un montant global de 436.589.349 Fcfa sur la période 2020-juin 2024. De quoi permettre à ces jeunes de sortir de l’oisiveté dans laquelle ils se trouvaient. Aujourd’hui ce sont des personnes qui peuvent croire en l’avenir et contribuer au développement de la Côte d’Ivoire. « Grâce au programme école de la deuxième chance, j’ai un métier que j’ai appris gratuitement. Je suis fier de moi», a indiqué Fadiga Ibrahim, jeune apprenti mécanicien de Toulépleu qui a bénéficié d’une formation de six mois dans le domaine grâce au programme école de la seconde chance où il a pu se perfectionner. Ce dernier rêve désormais de posséder son propre garage dans un futur proche. Tout comme Ibrahim, Dion Kally Ima qui a décidé d’abandonner ses études en terminale pour faute de moyens est une femme épanouie. Aujourd’hui, son souhait d’être pâtissière est une réalité. Inscrite dans une institution d’éducation et formation féminine (Ifef), cette jeune fille d’une vingtaine d’années sous suggestion de sa directrice d’école à postuler à l’Agence emploi jeune (Aej). Retenue, Dion Kally Ima a suivi une formation de six mois qui lui a permis de concrétiser son ambition. Telle une professionnelle, cette jeune dame battante est à la quête d’un local pour confectionner ses gâteaux sous commande. « Je suis désormais une femme autonome. Je suis beaucoup sollicitée un peu partout dans le département de Toulépleu même dans les autres villes. L’Aej a changé ma vie», a-t-elle fait savoir. Une autonomie que vit aussi zeadé Deconty, désormais coiffeuse à plein temps dans cette ville située à 650 Km d’Abidjan. Même si elle est toujours dans l’attente de son financement pour la création de son salon de coiffure. Bénéficiaire du projet Micro et petite entreprise (Mpe) en 2023, Doh Katy Violaine grâce a eu un financement de 2.000.000 Fcfa, qui lui a permis d’être propriétaire d’une poissonnerie. « J’ai pu m’acheter deux congélateurs pour ma première poissonnerie car je compte ouvrir dans les prochains jours une seconde enseigne dans un village», a-t-elle dit. Quant à Douézé Florentine, elle passe pratiquement toutes ses journées à la pharmacie de Bloléquin. Car désormais auxiliaire en pharmacie après une formation théorique et pratique de 6 mois (trois mois pour chaque formation) en 2021. Douézé Florentine est depuis lors une femme indépendante. C’est l’aboutissement de toute une vie. Tout jeune rêve d’avoir un chez soi. Et ce rêve Doumbia Issouf Stéphane l’a réalisé grâce à un financement de 2 000.000 Fcfa. Réparateur et vendeur d’accessoires de téléphone, Stéphane est aujourd’hui propriétaire d’une maison à Bloléquin.
L’appel des bénéficiaires a la jeunesse
Conscients de l’impact des différents dispositifs dans leur vie, les différents bénéficiaires avec qui nous avons échangé ont tenu à lancer un appel aux jeunes encore réticents. «J’encourage tous les jeunes de Toulépleu à se rendre à l’Agence emploi jeunes pour postuler car elle est une réalité. L’inscription est totalement gratuite », a invité Doh Katy. Pareil pour Douézé Florentine, qui sans langue de bois a eu un message à l’endroit des jeunes. « J’exhorte mes frères et sœurs à s’inscrire massivement à l’AEJ. Car de nos jours l’homme n’a de la valeur que de par son indépendance. Quand tu n’as rien, tu n’es rien», a-t-elle exhorté.
Joël Soro, envoyé spécial à Toulépleu et Bloléquin