Un réseau présumé de traite humaine et d’exploitation sexuelle a été démantelé le 17 décembre dernier dans la zone d’Issia, notamment à Drekua et Cailloux village. L’opération menée par le Lieutenant Sery Fallet Guy, chef de l’antenne de la sous-direction de la lutte contre la traite des personnes, le travail et l’exploitation des enfants ainsi que la délinquance juvénile basée à Soubré, et ses hommes, a permis l’interpellation d’une ressortissante nigériane et la libération de huit jeunes femmes victimes de prostitution forcée.De source proche du dossier, l’opération a menée suite à un appel téléphonique anonyme signalant qu’une ressortissante nigériane retiendrait captive une dizaine de ses compatriotes dans un ghetto à des fins d’exploitation sexuelle à Drekua et Cailloux village., dans la zone de Issia.Sur instruction de leur hiérarchie, un équipage s’est rendu sur les lieux pour vérification des informations. Une fois sur place, la nommée Blessing John, de nationalité nigériane, a été identifiée et interpellée. Au cours de l’opération, huit victimes, toutes de nationalité Nigéria ne âgées de 17 à 25 ans, ont été retirées du ghetto. Auditionnées, les victimes ont déclaré avoir quitté le Nigeria par l’entremise de la sœur et du frère de la mise en cause, avec la promesse d’emplois de serveuses dans des maquis et de gérantes de boutiques, moyennant des salaires mensuels compris entre 50 000 et 100 000 francs CFA. Attirées par ces perspectives, compte tenu de leurs situations familiales et de la valeur de la monnaie ivoirienne dans leur pays d’origine, elles auraient accepté l’offre.Cependant, une fois arrivées en Côte d’Ivoire, elles affirment avoir été contraintes à la prostitution. Selon leurs témoignages, leur présumée exploiteuse leur fournissait des préservatifs et des lubrifiants, tout en leur imposant le versement de la somme de 2 300 000 francs CFA chacune avant toute possibilité de liberté ou d’activité indépendante. À ce jour, les victimes estiment lui avoir versé un total de 7 832 000 francs CFA.Interrogée, Blessing John, âgée de 31 ans, aurait reconnu les faits sans ambages, tout en déclarant avoir perçu environ six millions de francs CFA de la part des victimes, confirmant ainsi, selon la police, la thèse d’une exploitation à des fins sexuelles.La mise en cause a été mise aux arrêts et sera présentée devant le tribunal compétent, où elle devra répondre des faits qui lui sont reprochés. Une enquête se poursuit afin d’identifier d’éventuels complices et de déterminer l’ampleur réelle de ce réseau.
Méité Yacouba








































































