« En Côte d’Ivoire, la Convention collective interprofessionnelle, qui est sensée résoudre les questions du bien-être social des chauffeurs à travers de bonnes rémunérations salariales, n’est toujours pas appliquée, malgré le fait que notre pays soit une importante plaque tournante de la sous-région ».
Ce triste et amer constat est de Dena Moussa, membre influent du SYNACTT-CI et de la CSCRAO locale. Il l’a affirmé le samedi 14 septembre 2024 dernier dans les locaux de la succursale du SYNACTT-CI à Abobo. S’appuyant sur les avantages liés à cette Convention, notamment la bonne rémunération des chauffeurs et conducteurs, la déclaration à la CNPS, à la CMU et à la RITSI, leur permettant d’être sous le parapluie de la bonne retraite et même d’éviter les vitesses, sources de la quasi-totalité des accidents, Dena Moussa, dans un langage d’insistance et de fermeté a exigé aux patronats Ivoiriens, notamment le Haut Conseil et la CNGR-CI de signer ce document, comme c’est déjà le cas dans certains pays limitrophes dont le Burkina Faso et le Mali. « (…) Nous avons de la peine à comprendre que dans les pays frères, ce document ait été signé par leur patronat et ici, ce n’est pas encore le cas », a –t-il martelé. Avant de préciser que refuser de se conformer à cette rigueur internationale, c’est manquer de professionnalisme et par conséquent, continuer à être complices des mauvaises conduites, des vitesses et autres.« (…) Nos patrons, c’est bien d’assister à toutes les éditions des Semaines de la Sécurité routière. Mais c’est très bon d’être vous-mêmes en règle vis-à-vis de la Convention collective interprofessionnelle », a poursuivi l’orateur. Selon l’orateur, les chauffeurs sont surexploités, maltraités et livrés à eux-mêmes en cas de santé mal en point. A croire l’orateur, c’est la surexploitation, la fatigue, la précarité et autres maltraitances qui sont à l’origine du regrettable accident survenu le 6 septembre sur l’axe Katiola –Niakaramadougou, causant morts et de nombreux blessés. Pour Dena Moussa, si le patronat Ivoirien, il y a des années de cela, posait la vétusté des véhicules et le manque de routes comme préalables à la signature de ce document, force est de reconnaitre que ces questions relèvent désormais du passé grâce à la grande générosité de Son Excellence Monsieur Alassane Ouattara, le Président de la République. Occasion pour lui d’adresser ses remerciements infinis au chef de l’Etat. Il a clos son propos en tournant son regard vers le ministre Amadou Koné à qui, il a demandé de personnellement s’impliquer dans ce dossier.
AE