Je demande aux parents d’être plus regardants sur leurs enfants. L’assassin de notre enfant l’a guetté pendant sept mois et il a fallu cinq minutes d’inattention de la mère qui est nourrice et fatiguée pour qu’il puisse accomplir sa sale besogne. Nous devons écouter nos enfants car avant sa mort, Bouba a répété « Papus m’a tué ».
J’ai mis cela sur le compte des films violents qui passent devant la télé or Bouba avait déjà vu sa mort. Il m’encourageait à faire du sport car il savait que mon cœur devait supporter la douleur de sa mort et le jour de sa mort, j’avais un rythme cardiaque très élevé. Le sang de Bouba est versé pour que des enfants puissent vivre. Quant aux enquêtes, nous n’avons plus de nouvelles mais on nous avait dit que les choses allaient bon train.
Traoré Maïmouna (mère du petit Bouba): «Les pleurs de Bouba me manquent»
Je ne savais pas que les pleurs d’un enfant pouvaient manquer à sa mère. Les pleurs de Bouba me manquent. Avant, quand je voyais les femmes qui avaient perdu leurs enfants sur les réseaux sociaux, je me demandais comment elles faisaient pour supporter une telle douleur. Aujourd’hui, je sais. La disparition de Bouba a laissé un grand vide dans mon cœur.
Napargalé Marie