Le député et fils de l’ancien président, Michel Gbagbo gagnerait à être prudent dans ses déclarations publiques, évitant une vision sélective des faits pour se présenter en victime.
En effet, durant l’émission NCI 360 du dimanche 09 juin 2024, l’élu de Yopougon a fait savoir que l’ancien Premier Ministre Jeannot Ahoussou-Kouadio avait justifié son arrestation, pendant la crise post électorale de 2010-2011 par le fait qu’il soit le fils du Président Laurent Gbagbo.
Il convient alors de lui rappeler qu’il a été arrêté avec son père qui organisait la guerre pour son maintien au pouvoir malgré toutes les tentatives pour faire prévaloir le vote des ivoiriens et permettre une transmission pacifique du pouvoir d’état. Ce refus du Président Laurent Gbagbo et de ses proches dont Michel Gbagbo a causé la mort de plus de trois milles personnes dans notre pays.
Durant cette période de décembre à avril, le régime de Laurent Gbagbo a commis de nombreux actes de violences et de meurtres contre les proches des membres de l’opposition d’alors.
L’on se souvient encore de l’assassinat du Colonel Dosso parce qu’il aurait été au golf hôtel rencontrer l’opposition et de bien d’autres cas similaires.
Le 22 décembre 2010, l’épouse et les enfants de 7 ans et 5 ans de M. Jeannot Ahoussou-Kouadio, en partance pour Paris, ont été arrêtés par le Commissaire de police de l’aéroport Félix Houphouët Boigny d’Abidjan au motif qu’ils étaient « épouse et enfants d’un rebelle ». Ils ont été installés sur un banc de la police de l’aéroport pendant plus d’une heure avant qu’un policier ne puisse convaincre le Commissaire de police de ne pas les garder pour éviter les réactions des organisations des droit de l’homme. Ils ont été finalement relaxés mais empêchés de voyager.
Par ailleurs, M. Jeannot Ahoussou-Kouadio, alors Garde des Sceaux, Ministre d’Etat, Ministre de la Justice, a pu constater au lendemain du 11 avril 2011, les projets de réquisitoires du Procureur de la République, sous Laurent Gbagbo, contre plus de quatre-vingt (80) personnes, dont les Présidents Henri Konan Bédié et Alassane Ouattara et plusieurs autres personnalités, pour des peines de prison à vie.
Michel Gbagbo ne doit pas sélectionner les faits pour se jouer les victimes, car en matière de liberté des droits humains, son père et ses proches dont lui ont fait beaucoup de torts à nos concitoyens. Si aujourd’hui, ils sont en liberté, c’est au nom de la réconciliation prônée par le Président de la République, Son Excellence Alassane Ouattara.
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