La 10e Université publique nationale en Côte d’Ivoire sortira de terre dans 24 mois à Odienné. Dans cette université seront enseignés les sciences et technologies, les sciences biologiques, l’agro-industrie et les techniques alimentaires, la médecine. Il y aura également un institut des sciences vétérinaires, une école de commence et de gestion.
Le samedi 3 août 2024, le Premier ministre, ministre des Sports et du Cadre de vie, Robert BEUGRÉ MAMBÉ, a procédé à la pose de la première pierre couplée au lancement des travaux. Ce, au cours d’une cérémonie, qui a mobilisé les populations et les cadres du district du Denguélé.
Pour le chef du gouvernement, la construction de cette nouvelle infrastructure est d’une extrême importance. Prenant l’exemple de la Corée du Sud, il a relevé l’importance de l’éducation dans le développement d’une nation. « Pour ceux qui ont analysé le décollage de ce pays qui avait le même niveau de développement que la Côte d’Ivoire il y a quelques années, il faut remarquer que l’éducation et le travail sont au centre de tout », a exprimé le Premier ministre. « Dans ce pays, les hommes, les femmes et les jeunes sont très disciplinés et rigoureux dans le travail. La Corée du Sud a mis un accent particulier sur la formation », a ajouté le chef du gouvernement.
Pour lui, en construisant cette université, le Président de République Alassane OUATTARA ne fait que suivre les bons exemples.
« Il a compris que si nous voulons avancer, il faut que nous mettions un accident particulier sur l’éducation de nos enfants (…) pour donner naissance à des hommes et des femmes transformés par la connaissance », a indiqué le Premier ministre BEUGRÉ MAMBÉ. Qui a ajouté qu’avec cette université, « Odienné va changer complètement ».
Avant le Premier ministre, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Prof. Adama DIAWARA a fait une brève genèse du projet de création de l’université d’Odienné et rappelé les actions du président Alassane OUATTARA en faveur de l’enseignement supérieur.
Selon lui, les nouvelles universités construites participent au développement local en ce sens que leurs filières de formation sont en adéquation avec les potentialités économiques et sociales de leurs régions d’implantation.
« Nous allons privilégier les filières courtes et pertinentes, en l’occurrence les licences professionnelles qui se font en trois ans. Ce sont des filières courtes dans lesquelles les profils de compétences acquis par les étudiants sont ceux qui sont recherchés sur le marché de l’emploi, de telle sorte que les étudiants qui vont sortir de là, puissent trouver un emploi facilement », a ajouté le patron de l’enseignement supérieur en Côte d’Ivoire.
« L’université d’Odienné sera construite sur 402 hectares, pour un coût global de 114.700.000.000 FCFA. Les travaux de la première phase vont durer 24 mois et au terme de ces 24 mois, l’université va accueillir ses premiers étudiants », a annoncé le ministre DIAWARA. Il a, dans la foulée, annoncé la création, après 2025, de quatre nouvelles universités. Il s’agit de la ville universitaire d’Adiaké, de l’université d’Abengourou, de l’université de Dabou et de l’université de Daoukro.
Député d’Odienné et ministre de l’Emploi et des Affaires sociales, Me Adama KAMARA a indiqué que la construction de cette université constitue une « étape important dans le devenir du système éducatif national ». « Une telle initiative ne peut que rencontrer l’assentiment des populations. La construction de l’université d’Odienné fournira des opportunités d’emplois dans le district du Denguélé qui en a grand besoin », a ajouté Me KAMARA. Il a appelé l’entreprise PFO qui conduit les travaux, à « privilégier la main-d’œuvre locale ».
La maire et ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfants, Nassénéba TOURÉ a, pour sa part, expliqué la construction de l’université d’Odienné comme « une promesse d’avenir pour la jeunesse ». Quant au Ministre Gouverneur du District du Denguélé, Gaoussou TOURÉ, il a salué les actions du président OUATTARA en faveur de la Côte d’Ivoire en général et du Denguélé en particulier.
Fulbert Yao avec Sercom