Le Prof. Johnson Kouassi, secrétaire général de la Coordination nationale des enseignants du supérieur et des chercheurs de Côte d’Ivoire (Cnec), libéré récemment de prison, estime que la sanction infligée par le conseil de discipline de l’Université Félix Houphouët Boigny, aux enseignants est un «problème politique» dont la «solution est politique»
« C’est un problème politique tel que ça tourne, donc la solution sera politique. La preuve, dès que j’étais en prison, le mécanisme qui a abouti à la prison, jusqu’à ce que je retourne tout a été politique », a déclaré Johnson Kouassi, au cours d’une conférence de presse organisée jeudi par la coordination à son siège, pour faire le point de ses activités en termes de rencontre et d’assemblée générale.
Pour le professeur, des solutions politiques doivent être données d’une part à ces exclusions, et d’autre part à ces suspensions sinon, « l’école sera toujours fermée »
Il y a trois semaines, en effet le conseil de discipline de l’université a radié 4 enseignants dont Johnson Kouassi , 5 autres enseignements suspendus d’une année avec interdiction d’accès à l’Université Félix Houphouet Boigny et enfin deux ont écopé de six mois de suspension avec interdiction d’accès à l’Université Félix Houphouet Boigny.
Pour Johnson Kouassi, lui et ses amis ne se sentent pas concernées par ces sanctions. «Je ne suis pas radié. Nous ne sommes pas exclus, parce que pour nous, le conseil de l’université et la présidence n’ont pas la capacité de nous mettre hors de l’université. Seul le ministre de l’enseignement supérieur donc c’est une grave faute commise par le conseil. Le conseil à la limité et le président de l’université peuvent nous donner les avertissements, mais pas aller jusqu’à nous exclure », a-t-il dit
Évoquant la question du paiement des Heures Complémentaires, l’enseignant d’Anglais a expliqué que le paiement, n’a jusqu’à ce jour pas été réglé, malgré la levée du mot d’ordre de grève le vendredi 1er mars dernier.
Pour se faire entendre, il a annoncé une troisième marche verte, le jeudi 14 mars prochain, au sein de l’institution universitaire. Cette marche des enseignants se déroulera en marge d’un atelier de rentrée organisé le même jour par le ministère de l’enseignement supérieur.
l’Atelier va porter sur les maquettes pédagogiques (le volume horaire des cours, la charge et le taux horaire) de l’ensemble des universités publiques de Côte d’Ivoire et tout ce qui tourne autour des heures complémentaires.
Le syndicaliste a pareillement profité de l’occasion, pour dénoncer la mise sous contrôle des salaires de 24 membres de la CNEC, sous prétexte qu’ils ont fait grève.
« Au moment où nous vous parlons nos salaires sont sous contrôle sous prétexte que nous avons fait grève. Nous sommes allés vers, le directeur des ressources humaines. On nous dit qu’il y a 24 personnes, dont la liste est venue du ministère de la fonction publique. Et les 24 personnes malheureusement sont de la CNEC. Nous sommes bien d’accord, parce que nous reconnaissons n’avoir pas travaillé. Mais si c’est le cas, qu’on arrête le salaire de tout le monde. Si les uns sont payés, il faut que les autres soient payés. Nous n’allons pas lâcher», a-t-il prévenu.
Et d’ajouter : «Hier, on a appelé certaines personnalités qui se sont engagées pour qu’il y ait accalmie. Nous leur avons dit. Nous attendons leur réaction. Ce matin, Daloa nous appelle pour dire que les membres de la CNEC subissent le même sort. Et c’est par rapport à ça nous allons entreprendre une tournée nationale très bientôt », a-t-il conclu.
Fulbert YAO