Les enseignants de l’université Félix Houphouët Boigny d’Abidjan ont organisé jeudi matin, une marche pacifique au sein de l’institution, pour demander la libération de deux de leurs collègues emprisonnés.
Habillés en toge pour certains, et en blouse blanche pour d’autres, et tenant des affichettes, ils ont marché du centre de recherches architecturales et urbaines (CRAU) de l’université, en face de l’école nationale supérieure de statistique et d’économie appliquée (ENSEA) pour finir devant les locaux de la présidence de l’Université.
Au cours de cette marche, ils ont aussi réclamé le départ du président Abou Karamoko, à qui ils reprochent d’avoir infligé de lourdes sanctions à l’encontre de plusieurs de leurs camarades, la suspension des salaires et des activités, ainsi que la radiation de quatre enseignants chercheurs dont le porte-parole de la CNEC.
Il faut rappeler que depuis le 4 février, les enseignants du supérieur observent un arrêt de travail, ils exigent le paiement des reliquats des Heures Complémentaires 2016-2017 issues de la commission tripartite syndicats-décanats-présidence de l’UFHB.
Dans ce contexte de crise, deux syndicalistes dont le secrétaire général de la Coordination Nationale des Enseignants du supérieur et des chercheurs de Côte d’Ivoire (CNEC), Johnson Kouassi parti aux informations à la préfecture de police relativement à l’arrestation d’un de son collegue Dadé Joël, a été mis en garde en vue mardi et déféré à la maison d’Arrêt et de correction d’Abidjan (MACA) mercredi. Les deux seront jugés d’ici 15 jours.
Selon leur avocat, ils sont accusés de «trouble politique, trouble à l’ordre public, de séquestration, de menaces et d’injures».
Fulbert YAO