Retour au labo pour 10 enseignants-chercheurs et chercheurs, ainsi que 5 doctorants ! Ils prennent part à la deuxième année du projet structurant de formation aux processus de collaboration et d’innovation pour la recherche et le développement en Côte d’Ivoire (PSF-Circi) qui a démarré ce lundi 23 juin 2025, pour trois semaines.
Le lancement a eu lieu au Pôle scientifique et d’innovation de l’Université Félix Houphouët-Boigny, sis à Bingerville, en présence du président de l’Université, le Professeur Ballo Zié.
Cette formation s’étend sur la période 2024-2026. La 1re année de formation s’était déroulée du 8 au 25 juillet 2024. Pour cette deuxième année de formation, les participants sont des porteurs de projets de recherche en lien avec les dispositifs partenariaux de l’IRD (LMI, UMR, JEAI, CoSav, chercheurs en affectation, etc.).
En d’autres termes, ils doivent à la fin de la formation, arriver à identifier le problème central de leur projet. Par rapport à ces projets, il faudrait qu’ils se rendent compte qu’il y a des solutions co-construites. Il faudrait que leurs projets arrivent à résoudre les problèmes de la société. Les stratégies de mise en œuvre seront testées et validées par les parties prenantes cibles.
S’exprimant à l’ouverture de la formation, le président de l’Université Félix Houphouët-Boigny (UFHB) d’Abidjan, le Professeur Ballo Zié, a salué cette initiative.
Il a promis que son institution « mettra tout en œuvre pour que la formation soit élargie à l’ensemble des enseignants-chercheurs et chercheurs ».
« L’un des défis auxquels notre système de recherche est confronté est la valorisation insuffisante des résultats scientifiques. (…) L’Université Félix Houphouët-Boigny mettra tout en œuvre pour que cette formation, qui concerne actuellement 15 enseignants-chercheurs, soit étendue à l’ensemble des enseignants-chercheurs et chercheurs », a-t-il déclaré.
Selon le professeur, ce projet est très important parce qu’il va permettre d’outiller les participants, notamment en matière de collaboration et d’innovation, ce qui leur permettra par la suite de mieux valoriser les résultats de leurs recherches.
Le Prof. Ballo Zié a souhaité en outre que les collègues formés deviennent des relais auprès de leurs pairs, des appuis solides pour généraliser ce programme de formation.
Pour sa part, la Professeure Fatou Scherazade Ouattara-Soro, enseignante-chercheure à l’Université Félix Houphouët-Boigny, coporteuse du projet, a expliqué que ce projet de formation structurant veut montrer une nouvelle méthodologie de la recherche, à savoir permettre aux résultats de la recherche de répondre réellement aux besoins des populations.
« Quand les solutions sont trouvées au niveau restreint, on constate que c’est rangé dans les tiroirs ou bien juste pour la promotion de l’enseignant-chercheur. C’est ce que nous ne voulons plus. Nous voulons maintenant produire nos résultats pour que la population, la communauté puisse en bénéficier totalement », a-t-elle souligné.
En effet, quand on parle de projet collaboratif, ce sont tous les acteurs de la recherche. En d’autres termes, c’est l’implication de tous les domaines de la recherche, et chacun apportera un pan de solution.
« Nous faisons de la recherche pour résoudre des problèmes concrets. Il est donc essentiel que les résultats de nos travaux aient un impact direct sur la société », a-t-elle expliqué.
Selon elle, le programme vise aussi à renforcer l’autonomie des jeunes chercheurs, notamment les doctorants, en leur fournissant les outils pour transformer leurs projets en solutions concrètes et porteuses de valeur ajoutée pour les communautés.
La professeure a par ailleurs insisté sur la rigueur du processus de sélection, précisant que cette année, 52 dossiers ont été reçus pour 15 places disponibles.
Fulbert Yao